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Gabon: le directeur général de Colas traîné en justice pour faux et usage de faux

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Considéré comme l’une des personnalités les plus en vue de l’économie nationale, l’actuel directeur général de Colas Christophe Roques, fut par ailleurs directeur général de Bouygues Energie & services. En effet, alors qu’il occupait cette dernière fonction, il se serait rendu coupable de faux et usage de faux calcul de rente d’accident du travail d’un de ses anciens employés, jetant de facto ce compatriote dans la déshérence la plus totale. Une situation pour le moins rocambolesque puisque ce dernier n’a pas daigné réagir à ces accusations malgré nos multiples sollicitations. 

En effet, ces faits remontent à courant 2010 alors que ce chef d’entreprise occupait la fonction de directeur général de Bouygues Energie & services et l’oppose à son responsable commercial QHSE au département TPR. Victime d’un accident du travail le 21 juillet 2007, Hilaire Etienne Zindinossamou aurait entrepris une procédure afin d’obtenir une indemnisation.  

Se refusant au paiement d’une indemnisation à l’amiable, Christophe Roques aurait été convoqué à l’inspection de l’Hygiène et de la médecine du travail. C’est semble-t-il au sein de cette administration qu’il se serait frauduleusement procuré un document avec l’en-tête de ladite administration avant de se livrer à ce qui s’apparente à des actes de faux en écriture.

Selon le contenu de la relance de plainte adressée au Procureur de la République par Hilaire Etienne Zindinossamou dont Gabon Media Time a pu consulter copie, « il signa en lieu et place des autorités administratives compétentes un calcul de rente d’accident du travail », « il commit une altération du Code de sécurité sociale en son article 62 en y mentionnant un alinéa 2 alors que cet article ne comporte pas d’alinéa », il prit pour base de calcul un salaire ne concordant pas avec celui figurant dans le contrat de travail. 

Des agissements qui ont eu pour conséquence le versement d’une rente dérisoire alors que l’article 62  de la loi n°6/75 du 25 novembre 1975 portant Code de la sécurité sociale dispose qu’en « cas d’incapacité permanente dûment constatée par le Médecin de la Caisse, la victime a droit à une rente d’incapacité permanente ». C’est donc pour rentrer dans ses droits que l’ancien chef de service adjoint au département réseau d’eau potable et d’électricité de Bouygues Energie & services aurait saisi la justice pénale et civile.  

Dans un souci d’équilibre de l’information nous avons adressé deux correspondances au directeur général de Colas, l’une datée du 14 mai et l’autre du 21 mai 2021. Malgré plusieurs relances Christophe Roques n’a pas daigné apporter des éclaircissements sur cette affaire qui met en lumière les pratiques pour le moins répréhensibles de certains chefs d’entreprise. Ainsi, face à cette situation qui touche un compatriote, il revient sans aucun doute à la justice de faire son travail afin que ce dernier rentre pleinement dans ses droits

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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