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Coface: «inégalités» et «frustrations socio-économiques», à l’origine de la dégringolade du Gabon

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La démocratie « autoritaire » dont parlait récemment The Economist Intelligence Unit (EIU) en évoquant le cas du Gabon, semble entraîner un certain nombre de maux sociétaux. Ainsi, comme le révèle la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) dans son « baromètre des risques pays et sectoriels », le pays se situe aujourd’hui juste derrière le Laos et l’Irak, au regard des nombreuses « inégalités » et « frustrations socio-économiques »,  ce qui entraîne des risques socio-politiques.

En indiquant dans son traditionnel « baromètre des risques pays et sectoriels » liés à la fragilité politique et sociale, que le Gabon était l’un des pays les plus risqués au monde, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) a accentué un peu plus la pression sur les autorités. Et pour cause, déjà pointé du doigt l’an dernier comme étant l’un des pays où « la température monte », le pays se voit cette fois-ci placé en mauvaise compagnie.

[acl_also_read title= »LIRE AUSSI » text= »Gabon: un indice de fragilité et un risque social toujours plus élevé selon la Coface » link= »https://gabonmediatime.com/gabon-un-indice-de-fragilite-et-un-risque-social-toujours-plus-eleve-selon-la-coface/ »]

En effet, à travers son indicateur synthétique du risque politique évalué sur une échelle de 0 à 100% en fonction du niveau de risque, la Coface en octroyant au Gabon une note de 68,2%, a souligné ce qui apparaît comme un risque grandissant. Et pour cause, entre « difficultés d’accès à l’emploi, inégalités de revenus mesurées par le Coefficient GINI, corruption endémique, ou encore incapacité de la population à exprimer ses frustrations socio-économiques », le Gabon présente donc un risque croissant.

Entraînant donc une montée de la frustration sociale, toutes ces variables mises en avant par la Coface, renvoient donc à son précédent rapport sur « les Risques politiques en Afrique ». Rapport qui présentait sans équivoque, le Gabon comme un pays au « risque de fragilité très élevé » puisque le pays se classait déjà au cinquième rang des pays africains, derrière la Libye, le Soudan, Djibouti et l’Algérie avec un score de 62%.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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