« Le délit de faciès désigne le fait de juger une personne à son apparence ». Il ne s’agit pas uniquement de son faciès, c’est-à-dire de son visage, mais de ses vêtements, de sa couleur de peau, de son accent, de son origine. Généralement, « l’expression s’applique aux pratiques discriminatoires ou racistes ».
« Dans les pays qui nous servent de références, pour ne pas dire la France , le délit de faciès est sanctionné en tant que discrimination ». Selon l’article 225-1 du Code pénal français l’auteur d’une telle discrimination et délit encourt 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € (29,5 millions F.CFA) d’amende. Pire, si l’auteur du délit de faciès est un agent public et qu’il l’a commis dans le cadre de ses fonctions, les peines peuvent aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € (29,2 millions F.CFA) d’amende. C’est dire si ce « délit est considéré comme dangereux pour la cohésion sociale nationale ». Et cela on pourrait le comprendre au vu de l’histoire de France.
Le Gabon un havre de paix qui acceuille l’étranger
« Le Gabon havre de paix qui accueille l’étranger pour qu’il lui apporte sa force de travail et son intelligence dixit Omar Bongo Ondimba aux Gabonais pendant plus 40 ans ». Où en est-on avec l’application de cette sublime morale ?
« Le Gabon est un pays de chrétiens à 90% de sa population. L’enseignement de Jésus-Christ ne nous commande –t-il pas de bien accueillir l’étranger ? » L’un des premiers miracles de Jésus-Christ est la guérison du serviteur d’un centurion romain (Mt 8, 5-13). Or les Romains, en tant qu’occupants étaient détestés : ils étaient l’ennemi du juif. Mais « Jésus un juif, a guéri l’étranger de surcroît l’oppresseur ».
Le Gabon est bordé à ses frontières par la Guinée Equatoriale et le Cameroun au Nord, et par le Congo à l’est et au sud. « Le peuple gabonais de tout temps est la résultante de multiples brassages culturels dus aux mouvements migratoires et aux mariages avec des populations des pays d’Afrique centrale et de l’ouest, de la France, de l’Europe, du Liban/Syrie, et depuis peu de l’Asie ».
« Par ailleurs, la plus grande puissance mondiale, les Etats-Unis d’Amérique, n’est elle pas le résultat d’un brassage des cultures du monde entier, d’où elle (USA) tire toute sa richesse d’Hommes et d’intelligences pour maintenir son leadership?» «Les élections à deux reprises de Barack Obama en 2008 et 2012, un métis, le fils d’un Kényan noir et d’une américaine blanche, comme Président des Etats-Unis ont démontré à la face du monde que lorsque l’on dépasse les préjugés raciaux, qui ont tant fait de mal à l’humanité, la société peut s’élever, la société peut progresser pour le bien de tous les citoyens ». Obama, ce fils d’immigré noir, à partir de son élection en 2008 a redressé l’économie américaine dans un état de faillite totale pire que la grande récession de 1939.
Obama a légué l’Obamacare l’assurance maladie universelle pour permettre aux Américains un accès aux soins de santé encore impensable il y a 10 ans , et j’en passe. Malgré cela « Obama a subi les pires attaques discriminatoires, allant même jusqu’à mettre en doute sa nationalité américaine et son appartenance identitaire. Tout cela à des fins politiciennes pour remettre en cause son action politique au sommet de l’Etat américain ». Et mieux, « les attaques politiciennes raciales et discriminatoires contre Obama ne venaient pas de sottes gens mais bien d’une certaine élite américaine blanche dite suprématiste et à l’appétence raciste ».
Qui est plus Gabonais que qui ?
Alors, au regard de tout ça, « qui aujourd’hui au Gabon, mieux, quelle famille au Gabon peut se dire de souche gabonaise pure à 100% ? Parlons peu, parlons bien car le débat est là ! Il faut arrêter ce mensonge démagogique qui est utilisé pour diviser et distraire les Gabonais. Qui est plus Gabonais que qui ? ». « Notre Nation a été et sera construite par des patriotes d’abord, qui sont des hommes et des femmes de tous sexes, de toutes religions et de toutes origines qui se reconnaissent dans l’identité gabonaise ».
« C’est par des doctrines racistes et sectaires que les Nazis ont pris le pouvoir en Allemagne dans les années 30, et mené le monde à la 3e guerre mondiale et au chaos. Mais surtout les fascistes allemands ont perpétré l’un des plus grands crimes contre l’humanité par l’extermination de plusieurs millions de juifs, de noirs, de tsiganes et autres populations au nom d’une race supérieure, d’un nationalisme exalté, d’un fanatisme destructeur. Ce fut diabolique ».
« Que l’on soit d’accord ou pas avec Brice Laccruche Alihanga, le Directeur de cabinet du Président de la République (DCPR) est une chose, mais cela ne nécessite pas d’utiliser des méthodes digne du 3e Reich pour le ficher, le stigmatiser, le diffamer, le discréditer et mettre sa vie privée sur la place publique pour le clouer au pilori de manière fallacieuse ». « Sauf preuve du contraire, Brice Laccruche Alihanga n’a tué ou même insulté publiquement personne pour mériter une cabale et une agression personnelle aussi démesurées ». Il est le DCPR depuis le 25 août 2017, soit à peine 16 mois. « L’heure du bilan arrivera certainement car il n’est pas DCPR à vie. Mais ceux qui veulent sa place devront encore attendre un certain temps, le temps de la volonté du Président Ali Bongo Ondimba, et non de félons tapis dans l’ombre ».
Des combats d’arrière-garde au 21e siècle
« L’histoire familiale de Brice Laccruche Alihanga relève de sa vie privée et de celles de ses parents et touche à sa dignité ». A toutes fins utiles, sa mère madame Elisabeth Laccruche Alihanga née Dupont est une blanche d’origine française arrivée au Gabon à l’âge de 1 an ! Brice Laccruche Alihanga peut donc avoir un passeport français comme de très nombreux Gabonais et français d’origine ou d’adoption. « Son père Louis-André Laccruche Alihanga est un métis gabonais d’éthnie Obamba natif d’Eyouga près d’Okondja (Haut Ogooué) ». Et en l’occurrence, « une blanche de pure souche et un métis font un enfant métis Quarteron ».
« Combien parmi nous au Gabon n’avons nous pas changé de noms patronymiques au cours de notre vie à cause de la reconnaissance ou pas ou tardive de notre père ? Nous sommes une multitude au Gabon, notamment à occuper des postes à responsabilités. Cela fait-il de nous des esclavagistes ou des apatrides ? Non, j’en doute ». Au demeurant, les esclavagistes de la pire espèce ce sont bien nos ancêtres africains qui attrapaient leurs frères noirs pour les vendre comme du bétail aux Blancs et cela contre des babioles. S’il y a un corrupteur, c’est qu’il y a un corrompu.
Enfin, si les « activistes xénophobes à court d’arguments assumaient à découvert leurs propos sur la place publique on pourrait élever le débat d’idées au lieu de prendre des raccourcies ».
Mais que faire avec des activistes couards des réseaux sociaux. C’est de notoriété publique que les « principaux ennemis de Brice Laccruche Alihanga sont d’abord des cadres au coeur du pouvoir qui pensent que le poste de directeur de cabinet du Président de la République est la chasse –gardée d’un clan ». « Vraiment pitoyable de baisser le débat à ce niveau – là, car en réalité, on ne réussira pas le défi de la construction du Gabon en menant des combats d’arrière-garde au 21e siècle ». Pauvre Gabon !
Par Axelle Ledosio, citoyenne gabonaise libre