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Transport maritime: le silence méprisant de Paillat sur le coût du billet et du fret

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Plus de 7 mois après l’annonce de la levée totale des mesures restrictives de liberté et du couvre-feu par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, les Gabonais continuent de subir le diktat des transporteurs. Pour preuve, dans le domaine maritime la baisse des prix pour s’arrimer à la norme reste non appliquée et ce, sous le regard indifférent du ministre des Transports, Brice Constant Paillat qui semble ne pas s’en soucier.

« La politique de l’autruche » aurait-elle trouvé un logement au ministère des Transports ? C’est l’interrogation qui taraude les esprits des populations abusées par les transporteurs maritimes. En effet, des mois après que Brice Constant Paillat a brandi la menace d’une sanction à l’encontre des réfractaires à la baisse des prix du transport et du fret, aucune mesure coercitive n’a été prise. Et ce, malgré les campagnes de sensibilisation initiées pour tenter d’appeler au bon sens les acteurs dudit secteur.

D’ailleurs, à l’heure où nous couchons ces lignes, les compagnies maritimes rechignent à se plier à l’autorité du membre du gouvernement. Aussi, si le prix du billet avait connu une hausse vertigineuse en droite ligne avec les mesures restrictives de liberté prises dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, la situation reste inchangée. Un constat fait par les voyageurs qui sont dans l’incompréhension et toujours en attente des sanctions concernant les transporteurs « véreux ». Il faut dire que pour se rendre à Libreville par voie maritime, les voyageurs continuent de débourser 35 000 FCFA en classe économique contre 28 000 FCFA avant l’avènement du Covid-19. Même son de cloche pour le prix du fret qui a connu lui aussi une inflation au grand dam des riverains.

Selon les opérateurs économiques de ce secteur, le maintien des tarifs des billets Covid-19 est dû à plusieurs problèmes qu’ils rencontrent au quotidien. Parmi eux le prix très élevé du carburant mais également, les taxes maritimes notamment la redevance portière. Des raisons bien loin de celles données en juin 2022 par ces derniers qui évoquaient la limitation du nombre de places comme raison de l’inflation. Pour l’heure, les riverains déjà impactés par l’inflation de produits essentiels au panier de la ménagère demeurent les principales victimes de cette tarification sans que les transporteurs ne soient inquiétés.

Une attitude quelque peu compréhensible quand on sait que jusqu’à lors Brice Constant Paillat n’a pas organisé de rencontres avec les transporteurs maritimes afin de sommer ces opérateurs de s’exécuter. Lesquels ne semblent pas résolus à revoir leur position malgré les instructions données par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Un acte de défiance vis-à-vis du chef de l’exécutif qui ne semble pas ébranler le ministre des Transports malgré les alertes données par la population.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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Un commentaire

  1. « celles données en juin 2022 » plutôt celles données en Juin 2021. Si nous devions faire un comparatif des événements, au moment ou la COVID a suscitée l’augmentation des prix des billets en raison de la restriction des places, le litre carburant était de 630 FCFA pour les industriels. Tandis qu’a ce jour, quand bien meme il n’y a plus de restriction au niveau des places assises, le prix du carburant industriel a grimpé a 930 FCFA le litre, soit une incrementation de 300 FCFA, alors l’inflation carburant pourrait justifier le maintien des prix a 35 000 CFA.

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