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Synagref: un cahier de charges à 7 points pour rétablir le statut du greffier

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Réuni en assemblée générale, le jeudi 31 mars 2022 au palais de justice de Libreville, le bureau exécutif du Syndicat national des greffiers du Gabon a procédé à la présentation du cahier de charges devant être soumis au Ministre de tutelle en vue de la valorisation du statut des agents de greffe. 5 mois après sa réélection, Me Marcel Bouchard Mandji a échangé avec la base syndicale sur 7 points principaux de revendication.

La levée de l’ensemble des mesures restrictives de libertés aura donc permis au bureau exécutif du Syndicat national des greffiers du Gabon de communier avec sa base syndicale 5 mois après avoir remporté l’élection disputée. À cet effet, maître Marcel Edgard Bouchard Mandji a indiqué à l’entame de son propos la politique générale qu’il entend mettre en musique pour l’épanouissement et le statut de l’agent de greffe. Lequel demeure maladroitement assimilé à un « secrétaire du magistrat ». 

Une posture dévalorisante qu’il convient, selon le président du Synagref, d’ôter des consciences collectives pour restaurer l’image noble du greffier qui est un élément clé de l’appareil judiciaire tant dans notre pays qu’à l’international. D’ailleurs, maître Marcel Edgard Bouchard Mandji a tenu à préciser d’entrée de jeu qu’en 3 décennies d’existence, la plateforme syndicale qu’il dirige se doit d’atteindre un certain nombre d’objectifs qui constituent les 7 points développés devant leurs pairs venus en masse.

Saluant la mémoire des greffiers décédés, l’ensemble des membres dudit syndicat ont observé une minute de silence symbolique. S’en est suivie la présentation détaillée des 7 axes d’amélioration qui devront être soumis à Erlyne Antonella Ndembet Damas, ministre de la Justice, Garde des sceaux. Le premier point soumis aux agents de greffe concerne les conditions de travail. Le bureau exécutif a pointé du doigt l’ensemble des manquements qui constituent un frein à l’atteinte des objectifs qui lui sont assignés.

À cela s’ajoute la nécessité d’assurer la formation des greffiers tel que prévu par l’article 144 du statut général de la Fonction.  Pour Me Marcel Bouchard Mandji et l’ensemble des greffiers, il est déplorable que seuls 2 séminaires ont été organisés en 10 ans. Dénonçant un traitement à deux vitesses de la tutelle qui ferait la part belle aux magistrats. Pour eux, « il serait donc de bon aloi que le personnel greffier soit associé à tout type de séminaire surtout ceux ayant pour objet la mise à jour des connaissances juridiques face à l’évolution constante du droit ».

Dans le même ordre d’idées, les greffiers ont dénoncé le statut de « secrétaire du magistrat » qui lui est maladroitement attribué. « Le greffier n’est pas un manœuvre. Le greffier est un agent public de l’Etat, formé dans une grande école ayant vocation à former des individus devant intégrer des corps d’État », a souligné le président du Synagref.

Non sans manquer d’inviter les autorités compétentes à organiser un concours professionnel interne ou de reclassement général des greffiers.

Les 3 derniers points retenus dans le cahier de charges devant être présenté à Erlyne Antonella Ndembet Damas figure la problématique du logement des greffiers. Cela passerait par une collaboration avec la CDC et/ou la SNI, afin de pouvoir signer des protocoles d’accord permettant une accès plus facile à la propriété immobilière et foncière à ses agents. Même son de cloche pour le Transport des greffiers par la mise à disposition des bus de type Coaster à accès gratuit pour les agents du greffe.

Devant la base syndicale, Maître Marcel Bouchard Mandji a promis amorcer une tout autre approche qui viserait à aller jusqu’au bout de leur logique ultime « redorer l’image du greffier ». À ce propos, le président du Syndicat national des greffiers a appelé à l’aménagement d’un siège social. « Tout syndicat qui se respecte doit être doté d’un siège social car un siège social reflète une organisation matérielle et administrative donc une discipline intellectuelle », a-t-il précisé. S’en sont suivis des divers qui ont concouru à compléter les 7 points déjà contenus dans ledit cahier de charges. Vivement que la ministre de la Justice fasse diligence à cette main tendue.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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