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Sylvain Ombinda: «le dialogue franc et sincère au sein des régies financières, seul gage d’un Gabon immortel et prospère»

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« LE DIALOGUE FRANC ET SINCÈRE, SEUL GAGE D’UN GABON IMMORTEL ET PROSPÈRE »

Les Hommes qui ne se parlent pas ne se comprennent pas, a-t-on coutume de dire comme pour justifier les vertus du dialogue. Mais pour qu’il soit constructif, ce dialogue doit être franc, sincère et empreint de respect des parties. C’est en cela que se démarque l’action de la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI), qui fait de la franchise et de la sincérité l’essence même de leur négociation avec le Gouvernement.

Le 28 juillet 2021, à la faveur d’un point de presse, la FECOREFI annonçait contre toute attente la suspension de sa participation aux travaux de la commission technique en charge de la gestion de la Prime à la Performance Budgétaire (PPB) mise en place par arrêté interministériel n°2021/MER/MBCP/MPGH du 21 avril 2021.

Cette surprenante sortie interrogeait les observateurs du climat social dans les Régies Financières vu qu’une apparente accalmie semblait y régner. Au révélateur du temps, les intentions de chacun ont tôt fait de mettre au grand jour les insuffisances du dialogue qui réunit le Gouvernement et les Partenaires sociaux des Régies Financières.

Le Gouvernement, dans sa stratégie de saborder les négociations afin de maintenir le climat délétère en l’état dans les Régies Financières, ne ménage aucun effort à vouloir opposer ces agents aux autres gabonais en les faisant passer pour des enfants gâtés. Mieux, il ne se donne aucun mal à bafouer la vision du Président de la République, Chef de l’Etat. Pour preuve, la pomme de discorde s’avère être la non application systématique du décret n°00428/PR/PM du 24 décembre 2020 portant Intéressement Spécifique servi aux agents des Douanes, des Impôts, des Hydrocarbures et du Trésor. Contrairement au mois de Février 2021 où le Gouvernement n’a pas attendu une seule minute pour ne payer la PPB au prétexte que les objectifs budgétaires n’avaient pas été atteint.

Loin de prendre cette situation à la légère, le Gouvernement doit impérativement et nécessairement reconsidérer sa gestion des mamelles de l’Etat. Quelle est la vision qui a présidé à la rédaction de l’article 8 du décret n°00429/PR/PM du 24 décembre 2020 ? Certainement pas l’implémentation de la performance dans la gestion des Régies Financières car ne correspondant pas à l’idée d’équité et de justice prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat.

Le véritable collaborateur c’est celui qui sait donner à son patron ce dont il a réellement besoin et non ce qu’il veut. Le Président de la République, Chef de l’Etat a besoin de connaître la réalité des situations afin de prendre des décisions idoines et appropriées. La stratégique position des Régies Financières dans le corpus administratif de notre pays, conforte l’action de la Fédération des Collecteurs des Régies Financières qui ne ménage aucun effort ni sacrifice pour jouer la dernière digue entre les thuriféraires d’une politique utopique et le Président de la République . C’est à raison donc que le Secrétaire Général Porte-parole de cette puissante fédération syndicale et les siens disent ne pas admettre que l’on trompe de manière récurrente le Chef de l’Etat, car, étant le premier agent des Régies Financières, il mérite d’être défendu tout comme l’ensemble de ceux qui œuvrent sans relâche à la mobilisation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des politiques de développement du pays.

C’est cette volonté de contribuer positivement à un retour de la sérénité dans les Régies Financières qui a emmené la FECOREFI à regagner la commission technique. Bien au-delà de la question des primes, il va falloir nous pencher sur la poursuite des régularisations des situations administratives, de l’amélioration des conditions de travail mais aussi et surtout sur la mise en place des programmes de renforcement des capacités afin d’arrimer les compétences des agents aux enjeux mondiaux en cours.

La situation économique actuelle, née de la crise pandémique dite de la COVID-19, ne nous autorise pas à mettre toute notre énergie dans la résolution des préoccupations sues et connues, bien au contraire elle interpelle notre concentration, notre ingéniosité et notre capacité d’adaptation.

Pour y parvenir, le Gouvernement doit faire preuve de sincérité dans ses rapports avec les partenaires sociaux, car nous n’avons pas de chance alternative pour notre pays. C’est le seul moyen de voir prospérer le Gabon immortel. En résumé, je dirais que le Gabon, NOTRE GABON, mérite tous les sacrifices pour son essor. On ne peut gérer les Régies Financières de manière cavalière et s’attendre à des performances budgétaires surréalistes. C’est effarant d’y penser et c’est faire preuve d’inconséquence que de s’y engager.

Malgré les entourloupes du Gouvernement, nous demeurons foncièrement concentrés sur notre objectif, celui de travailler pour le retour d’une accalmie et une sérénité pérenne et durable au sein des Régies Financières. L’implémentation de la performance dans le fonctionnement de nos administrations passe nécessairement par la révision de certaines dispositions du Décret n°00429/PR/PM du 24 décembre 2020, en l’occurrence l’article 8 pour le coller à la réalité et à la vision du Président de la République, Chef de l’Etat.

Le partenaire social que représente la FECOREFI ne ménagera aucun effort pour jouer sa partition afin d’assurer une optimisation efficiente de la collecte des ressources budgétaires nécessaire à la mise en œuvre des politiques de développement de notre pays, chères au Président de la République, Chef de l’Etat.

Ensemble, nous y parviendrons assurément !

Sylvain Ombinda Talheywa III,
Porte parole de la FECOREFI.

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