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Concours ENI : 156 millions FCFA empochés lors des inscriptions

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Tenus du 27 au 28 juillet dernier, les concours d’entrée aux écoles normales des instituteurs (ENI) de Libreville et Franceville ont mobilisé 7800 candidats. Une participation qui aura donc généré la coquette somme de 156 millions FCFA tenant compte des frais fixés à 20 000 FCFA par candidat. 

S’ils se sont rués dans les salles de composition pendant ces dernières 48 heures, les candidats au concours d’entrée aux écoles normales des instituteurs de Libreville et Franceville ont généré des recettes importantes à l’État. Et pour cause, les 7800 participants se sont acquittés des frais de 20 000 FCFA par individu.

Un renflouement des caisses de l’État par le concours ENI

C’est en tout cas le constat fait par les observateurs de la vie publique. S’il est loisible de se réjouir de la reprise des concours administratifs après 5 ans de gel, il y a lieu de s’interroger sur le prix à payer. Car, cette chance d’obtenir un poste budgétaire et donc avoir un emploi se heurte aux vicissitudes de l’administration. 

Comment expliquer qu’un concours censé permettre de répondre à un besoin et juguler le phénomène du chômage soit si cher ? 20 000 FCFA de frais de dossier. En le multipliant au nombre de candidats, la recette se chiffre à 156 millions FCFA pour la participation à ce concours d’entrée à l’ENI. Et ce, alors même que seuls 600 personnes espèrent être « progressivement » intégrées.

De l’argent jeté par la fenêtre ?

C’est le sentiment de la plupart des personnes interrogées à ce propos. Les gabonais qui ne croient plus en leur dirigeant majoritairement comme le rapporte Afrobarometer, pensent que les dés sont pipés. « Sur les 600 places, il y en a peut-être 200 déjà réservées », a fustigé un enseignant à l’identité anonymée.

Le plus intrigant c’est que les postulants doivent dépenser 5000 FCFA pour le casier judiciaire. Ce qui alourdit d’ores et déjà les charges. Et ce, alors même qu’ils sont considérés comme des individus sans revenus. À cela s’ajoutent le népotisme, régionalisme, qui seraient mis en place par des personnes véreuses. Si la ministre de la Justice avait pointé du doigt ces pratiques, elles semblent avoir la peau dure.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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