C’est une véritable douche froide que viennent de se prendre plusieurs candidats aux élections primaires organisées par le Parti démocratique gabonais (PDG). Si plusieurs caressaient l’espoir d’accéder à un siège au sein de l’hémicycle du Palais Omar Bongo Ondimba, le président de cette formation en a décidé autrement, puisque la liste officielle des candidats investis par le parti a vu nombreux vainqueurs des primaires être disqualifiée. De quoi créer des frustrations dans les rangs.
C’est par le biais d’une déclaration ce lundi 18 janvier 2021, que le secrétaire général du PDG Eric Dodo Bounguendza a rendu public la liste officielle des candidats investis par cette formation politique dans le cadre des élections sénatoriales prévues les 30 janvier et 6 février prochains. Une liste pour le moins surprenante puisque pour plusieurs circonscriptions, elle ne tient pas compte des résultats obtenus lors des primaires organisées en grande pompe par le « parti de masse » et présentée comme « un exercice démocratique historique dans le paysage politique gabonais ».
Un jeu du « qui perd gagne » que le sémillant secrétaire général a, au cours de sa déclaration, tenté de justifier sans réellement convaincre sauf à croire à une volonté innovante de « pédégiser l’exercice des primaires ». « Cet exercice démocratique prouve encore une fois, la voie de modernisation empruntée par notre parti ainsi que son rayonnement », a indiqué Eric Dodo Bounguendza avant de préciser que le choix des candidats s’est fait par « le distingué camarade président » qui a misé sur une représentation du parti adapté aux transformations de la société gabonaise, en tenant compte de « l’expérience, la compétence, la féminisation et des éléments sociopolitiques liée aux 52 sièges ».
Une justification abracadabrantesque qui ne manquera pas de susciter des frustrations dans les rangs du Parti démocratique gabonais. Surtout que dans plusieurs sièges des candidats ayant pourtant remporté haut la main les primaires se sont vu écartés sans ménagement. On peut citer en autres exemples les cas dans la commune d’Akanda où Antoine Loumagakouyi a été préféré à Edmond Mbagnet pourtant vainqueur des primaires, dans le département de Lebombi-Leyou où Christian Magnagna a été remplacé par Desmond Ngayis Otounga.
Dans le département de la Sebe-Brikolo c’est Luc Oyoubi, pourtant battu aux primaires qui défendra les couleurs du parti quand dans le département de Mougoutsi Pierre Alain Mounguengui a été remplacé par Aurélien Mbadinga Mbadinga.