Dans une interview accordée à nos confrères de Gabonactu, le président du parti Les Démocrates, Guy Nzouba Ndama, a réagi au récent report par la Cour constitutionnelle, de la date, de la tenue, des élections législatives. Pour lui, le gouvernement fait du dilatoir dans l’espoire de faire oublier aux gabonais les événements post-électoraux.
Pour Guy Nzouba Ndama, le Ali Bongo Ondimba et le gouvernement instrumentalisent les juges de la Cour constitutionnelle. «La Cour constitutionnelle est instrumentalisée pour servir des desseins et du président et du gouvernement»; fait-il remarquer.
L’argument tenant à la force majeure qui fonde la saisine de la Cour par le premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, pour solliciter le report des législatives est perçu par le président du parti Les Démocrates comme fallacieux : «le cas de force majeur évoqué ne tient pas la route. Il ne tient pas la route parce que la Cour a rendu sa première décision je crois au mois de novembre 2016, le gouvernement avait tout le loisir, tout le temps d’organiser son dialogue en tenant compte des délais qui avaient été fixés par la Cour. Les choses ont traîné en longueur pour amener la Cour constitutionnelle à faire la volonté du gouvernement.»; a-t-il martelé.
Considérant que ces reports s’inscrivent dans «le dilatoire», Guy Nzouba Ndama fustige le fait que le Gabon qui se dit Etat de droit « va fonctionner pendant plus d’un an avec une Assemblée nationale qui n’a plus de légitimité». «C’est du dilatoire. Le gouvernement veut gagner du temps. Le gouvernement pense que les gabonais auront oubliés d’ici là tout ce qui s’est passé à l’issue du vote du 27 août 2016. Le gouvernement compte sur l’épuisement de l’opposition pour ne pas pouvoir tenir jusqu’en 2018. Mais je pense qu’il se trompe.»; a-t-il précisé.