Annoncée pour le 13 août 2016, le lancement de la campagne présidentielle a été effectif sur l’ensemble du territoire gabonais.
Ainsi, selon leurs moyens, les candidats à la présidentielle ont effectués des meeting de part et d’autres des grandes villes du pays (Libreville, Akanda, Mouila et Lambaréné).
On a pu voir Jean Ping par exemple à Ndjolé dans le moyen ogooué, entouré d’une foule de ses partisans. Le président sortant, Ali Bongo Ondimba, a déployé les grands moyens du côté du stade de l’amitié sis à Akanda, commune du nord de la capitale. Le candidat de l’Union Nationale, Casimir Oyé Mba était du côté du rond-point d’Awendjé, dans le quatrième arrondissement de Libreville, non loin du siège historique de l’Union du peuple gabonais de feu Pierre Mamboundou. Formation politique dont l’aile loyaliste (Moukagni Iwangou) s’est rangée derrière ledit candidat.
Léon Paul Ngoulakia quant à lui, a ouvert sa campagne par une tournée d’actes de bienfaisance. Il a été aux béatitudes à Sainte Marie. Ensuite, il est allé rendre visite aux handicapés au centre d’Akébé avant de se rendre chez une centenaire vivant à la cité Mebiame.
Cependant, le candidat indépendant, soutenu par le Rassemblement héritage et modernité, Guy Nzouba Ndama quant à lui n’a malheureusement pas pu faire son lancement faute d’autorisation.
En effet, la coordination de campagne du candidat avait sollicité l’utilisation du stade de Nzeng-Ayong au préalable. Mais, la Direction générale de l’Agence nationale de gestion des infrastructures sportives et culturelles (ANAGEISC), placée sous la tutelle de la présidence de la République et dirigée par Joel Lehman Sandoungout a opposé une fin de non-recevoir, arguant : « Nous sommes au regret de ne pouvoir donner une suite favorable à ladite occupation, pour cause d’organisation d’un évènement religieux et de deux matchs de football » , entraînant ainsi le renvoie du lancement a une date ultérieure.
L’idée d’un boycott se susurre du côté des proches et partisans du candidat Guy Nzouba Ndama.
De telles manœuvres ne sont pas de nature à atténuer les tensions à la veille du scrutin, sachant que l’espace public doit être utilisée de façon égalitaire entre tous les candidats à l’instar de l’espace médiatique.