Des arrestations ont lieu depuis dimanche dernier au quartier PK 8-SGA dans le 6ème arrondissement de Libreville, apprend-t-on de source concordantes. Au terme du match Gabon-Cameroun qui s’est soldé par le nul qui a scellé l’élimination du pays hôte, des jeunes ont entrepris de casser et piller des magasins au carrefour la SGA. L’intervention rapide des agents des forces de l’ordre s’est poursuivie par des vagues d’arrestations.
Dimanche 22 janvier dernier, juste après le coup de sifflet final du match comptant pour la dernière journée de la poule A qui opposait les Panthères du Gabon aux Lions indomptables du Cameroun, des jeunes du PK 8 ont cassé et pillé des boutiques de leur quartier. La police n’a pas tardé à riposter. Le soir même, plusieurs jeunes ont été interpellés et gardés à vue. Les jours qui ont suivi, les arrestations se sont poursuivis. De nombreux innocent ont été emmenés de force au commissariat du 6ème arrondissement.
Ce 24 janvier 2017, aux environs de 6 heures, de nombreux jeunes ont été arrêtés. Ils auraient été identifiés par un sujet étrangers comme étant à l’origine des casses survenues le dimanche soir. Sauf que parmi les jeunes interpellés, plusieurs d’entre n’était dans le quartier au moment des faits. Une mère dont le fils a été pris nous confie : « Ils sont rentrés dans notre maison très tôt. Ils ont emmené mon fils en disant qu’ils cherchent ses amis. Comment des policiers peuvent prendre un innocent de la sorte? Rentrer dans ma maison sans mandat. C’est donc ça l’Etat de droit ? » se questionne-t-elle avant d’exiger la libération de son fils.
Pour l’heure, les agents de forces de l’ordre poursuivent leur enquête. Les habitants du PK 8-SGA craignent de nouvelles arrestations qu’ils qualifient d’arbitraire. « N’étant plus dans le cadre d’une procédure de flagrant délit, un mandat d’arrêt dûment signé par un magistrat doit être présenté. Or, les agents arrivent et emmènent avec eux même des jeunes sans rien présenter. Mon fils a été pris ce matin, nu dans son lit » s’indigne une dame dont le fils a été arrêté et qui a requis l’anonymat.
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J’étais victime il doit répondre de leurs actes