Si la production nationale de pétrole s’est consolidée au terme du premier trimestre 2020 comme le révèle la Direction Générale des Hydrocarbures (DGH) par le biais de la note de conjoncture sectorielle élaborée par les services de la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF), on ne peut en dire autant des exportations et du prix moyen du brut gabonais. En chute libre, ceux-ci accusent un repli moyen de plus de 20% au terme des trois premiers mois de l’année.
C’est une situation qui sonnait comme une évidence dès le déclenchement de la pandémie de Covid-19 en Chine et dans le monde en janvier dernier, et qui vient d’être confirmée par la Direction Générale des Hydrocarbures (DGH) par le biais de la note de conjoncture sectorielle élaborée par les services de la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF).
En effet, malgré la hausse de 5,3% à 2,78 millions de tonnes de la production nationale de brut observée au cours des trois premiers mois de l’année 2020, les exportations n’ont pas suivi le même rythme puisqu’elles ont chuté de plus de 20% à 2,35 millions de tonnes métriques. Une situation principalement liée à la baisse de la demande sur les marchés en lien avec la surabondance de l’offre internationale.
Dans le même temps, les prix moyens du brut se sont situés à 50,26 dollars le baril pour le Brent et 49,16 dollars le baril pour le panier de bruts gabonais, soit des baisses respectives de 20,5% et 21% en glissement annuel. Exacerbée par la guerre des prix entre Riyad et Moscou, cette situation devrait s’avérer encore plus désastreuse dans les mois à venir si l’on tient compte du cours du Brent actuel (40 dollars), et de l’accord de l’OPEP sur la baisse de la production.