Les Altogovéens libres, association regroupant des ressortissants du Haut-Ogooué, se sont réunis à Libreville, ce samedi 03 août, afin de prendre position dans la crise post-électorale en cours au Gabon. En effet, face au déferlement de violence qu’ont connu les quatre coins du pays, suite à la proclamation de la victoire controversée du président sortant, Ali Bongo Ondimba, par le ministre de l’Intérieur le 31 août dernier, les Altogovéens libres ont dit ne pas être concernés par cet acte qu’ils jugent anti-démocratique, lors d’une déclaration de presse à l’hôtel Boulevard. « Nous, partisans du changement de système, tenons à prendre à témoin la communauté nationale et internationale sur notre refus catégorique de cautionner cette forfaiture. Nous ne nous reconnaissons en rien sur la manipulation grossière des suffrages orchestrés par les tenants du régime dans la province du haut-Ogooué ».
Lors de cette déclaration, les Altogovéens ont exprimé leur mécontentement face à ce énième coup de force du pouvoir en place. Ils rappellent que les pratiques du Parti démocratique gabonais (PDG) ne sont pas nouvelles : « Comme un bégaiement continu de l’histoire, la fraude et la manipulation sont sans cesse les plates-formes sur lesquelles s’appuie ce pouvoir autocratique et inique. »
Pascal Oyougou, président de l’association des Altogovéens libres, refuse la diabolisation et la stigmatisation des populations du haut-Ogooué à des fins politiciennes. Selon lui, le Haut-Ogooué n’est pas la chasse-gardée de la famille Bongo Ondimba et de leurs affidés. Il ajoute : « Elle ne saurait être stigmatisée sous le fallacieux prétexte qu’elle est le bras séculier des autorités ubuesques aux allures dynastiques. »
Le président des Altogovéens libres en appelle à la vigilance des partisans du changement « afin que triomphent la liberté et la démocratie ».