Ce lundi 26 novembre 2018, le maire sortant de la commune d’Oyem Vincent Essono Mengue a animé une causerie à son domicile du quartier Methui situé dans le premier arrondissement de ladite commune. Durant son exposé, l’édile a appelé les populations de cette ville à défendre leur souveraineté nationale face à la manipulation flagrante de la loi fondamentale.
Depuis la réécriture de la Constitution par décision n° 219/CC du 14 novembre 2018 de la cour constitutionnelle, qui avait abouti à l’ajout d’un alinéa à l’article 13 de cette loi, des réactions ne cessent de fuser dans l’opinion. Le tour est revenu récemment au membre de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) Vincent Essono Mengue de se prononcer sur cette affaire qui cristallise le débat, certains parlant même d’un coup d’Etat constitutionnel.
Suite à ce qu’il a lui– même qualifié de « violation flagrante », des articles 13 et 16 de la Constitution, en autorisant le Vice-Président de la république à présider un conseil des ministres en l’absence du chef de l’exécutif, le leader politique a invité les populations de sa ville à «prendre toutes les dispositions possibles, pour défendre leur souveraineté face à cette énième coup d’Etat constitutionnel, perpétré par Marie-Madeleine Mborantsuo et ses complices juges constitutionnels », a –t-il déclaré.
L’orateur a rappelé à l’assistance qu’aucune disposition légale n’autorise à cette institution constitutionnelle de « triturer et de modifier à sa guise la mère des lois, mais plutôt de l’interpréter en cas de besoin ». Une position pour le moins anormale lorsqu’on sait que la saisine de cette dernière par le premier premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet portait sur l’interprétation des articles cités plus haut et non leur modification.
Se prononçant sur la santé du Chef de l’Etat qui se trouve absent du Gabon depuis un mois, Vincent Essono Mengue a fustigé le silence du gouvernement qui en principe nécessite « une communication de tous les instants, pour rassurer le peuple qui l’a élu en 2016. Et cela se passe ainsi sous d’autre cieux», a– t-il martelé.