Avocat et conseil de plusieurs directeurs généraux dont Christian Patrichi Tanasa récemment placé sous mandat de dépôt et écroué à la prison centrale pour détournements de fonds et blanchiment de capitaux, Anges Kevin Nzigou s’est insurgé contre le rôle que jouent les médias dans cette affaire, en les accusant de vouloir insidieusement orienter l’opinion dans le sens tendant à stigmatiser son client.
« GOC: Un trou de 85 milliards de FCFA », titrait le quotidien l’Union le mercredi 27 novembre dernier. Par cette information et faisant échos à l’opération Scorpion en cours depuis 2 semaines, le quotidien faisait des révélations sur les prétendus détournements effectués à la Gabon Oil Compagny alors que son ex directeur Christian Patrichi Tanasa faisait déjà l’objet des poursuites judiciaires.
Cette parution du quotidien l’Union a semble– t- il provoqué l’ire de Maître Ange Kevin Nzigou avocat du concerné qui lit à travers cette manoeuvre une conformation de « l’aspect purement politique de cette opération ». Et l’avocat de s’expliquer « Le jour de la présentation de monsieur Tanasa, ancien ADG de la GOC au procureur de la République en vue d’une inculpation dénuée de tout fondement, le journal gouvernemental « L’Union » titrait « GOC: Un trou de 85 milliards de FCFA », laissant croire que ce trou serait à l’actif de l’ancien ADG en cause, alors que ce dernier est au demeurant inculpé pour détournement de “ 20 millions de Francs CFA”, qu’il conteste d’ailleurs », a-t-on pu lire dans son communiqué de presse.
Des manoeuvres que l’avocat au barreau du Gabon qualifie clairement de procédés manifestement portés vers « une tentative de manipulation de l’opinion publique » avant de regretter le parti pris d’une certaine presse qui consciemment tente de livrer à la vindicte populaire ses clients. « Il est infiniment regrettable que ni les inculpés ni leurs avocats n’aient connaissance des faits qui seraient l’objet des procédures entamées, et que la presse laisse à penser qu’il pourrait exister quelque preuve que ce soit de la commission de ces faits », s’est-il offusqué.