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Opération libérez les trottoirs: la Fesytrag dénonce le racket des forces de l’ordre

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Lancée conjointement par les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur le dimanche 20 juin dernier, l’opération « Libérez les trottoirs » a créé de vives réactions auprès de la société civile. C’est le cas de la Fédération des syndicats de transports autonomes du Gabon (Fesytrag) qui par la voix de son président Serge Bertrand Bekale a tenu à  monter au créneau contre les abus des agents des forces de l’ordre qui profiteraient de cette opération pour « racketter des taximen ». 

Après un ultimatum de 48 heures, les autorités parmi lesquelles les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur en tête de liste, ont déployé l’armée afin de déguerpir les vendeurs de rue de la capitale gabonaise le dimanche 20 juin dernier. L’objectif étant de faire partir tous les commerçants qui occupent illégalement les trottoirs. Si l’opération est à juste titre justifiée, l’attitude des Forces de l’ordre a quant à elle soulevé le courroux du Fesytrag.

Déjà confrontés à d’énormes difficultés avec l’avènement de la crise sanitaire liée au covid-19 notamment avec la réduction du nombre de passagers à bord, les taximen ne sont pourtant pas épargnés par les agents de forces de l’ordre et de sécurité. « L’opération qui avait pour but de libérer les trottoirs, s’est transformée en une occasion de racketter les taximen. On voit le Directeur de la voie publique descendre sur le terrain, confisquer les dossiers des taximen et leur demander de payer 25 000 FCFA au commissariat central de Libreville sans pour autant connaître les motifs de rétention de leurs dossiers » a fustigé Serge Bertrand Bekale lors d’un entretien avec La Loupe.

Excédé par ce qu’il traduit d’abus d’autorité, le président de la Fesytrag a décidé de dénoncer une énième fois ces agissements peu orthodoxes de ces auxiliaires de justice qui ne feraient qu’à leur guise. A ce propos, Serge Bertrand Bekale a déclaré « Nous commençons à en avoir marre. La Gendarmerie du PK5 a des bandits à son service qu’elle place sur la voie publique pour récupérer l’argent », a-t-il déploré. Il faut dire que la situation dénoncée et la tension taximan-agent est loin d’être une première et a déjà été rapportée plusieurs fois. Vivement que les autorités compétentes s’imprègnent de cette situation qui n’a que trop duré afin d’apaiser les tensions des transporteurs urbains.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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