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Okondja: Nouvelle Gabon Mining ambitionne clochardiser plus de 200 employés nationaux

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Véritable montée de tension ce mercredi 30 novembre 2022 au sein du site d’extraction de manganèse situé à Okondja dans le département de la Sébé-Brikolo et exploité par  la société minière Nouvelle Gabon Mining (NGM). Et pour cause, les employés de cette entreprise ont décidé de monter au créneau face aux agissements peu orthodoxes de cette entreprise qui s’illustrerait par une précarisation quasi esclavagiste du personnel gabonais. 

En effet, tout serait parti de l’opération d’absorption opérée par NGM sur la société minière Aswan Exploitation and Mining en août 2021 conduisant de manière tacite au déversement  des employés de cette entreprise vers leur nouvel employeur ce conformément aux dispositions de l’article 95 du Code du travail qui dispose que: « Lorsqu’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur notamment par succession, vente, fusion, absorption, transformation de fonds, mise en société de l’entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise ». 

Ainsi, alors que cette disposition légale s’imposait logiquement dans le cas d’espèce appuyer par le maintient au sein du site des employés nouvellement déversé, grande aurait été la surprise de ces dernier d’être approchés par les responsables de Nouvelle Gabon Mining pour leur proposer des nouveaux statuts au sein de prestation qui ne correspondait nullement à la convention collective à laquelle, ils sont rattaché. Comble de l’indécence, ils auraient même reçu des menaces de licenciement économique qui pour la majorité ne concernerait que les employés gabonais, avec comme objectif inavoué de maintenir  les 150 employés indiens sur le site. 

Des agissements au relent esclavagiste qui n’a pas manqué de susciter la colère de ses compatriotes qui ont décidé à l’unanimité de manifester leur mécontentement. « Nous avons fait sortir les indiens pour montrer aux autorités les agissements de cette entreprise qui méprise la législation gabonaise et cela est encouragé par certains de nos frères pour que ces indiens continuent de travailler », a confié au téléphone à Gabon Media Time un employé de cette entreprise. Une situation qui devrait donc interpeller le gouvernement et plus particulièrement le ministre des Mines Elvis Ossindji afin que ces agissements puissent être proscrits.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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3 commentaires

  1. Le licenciement économique est le bon prétexte de licenciement des gabonais pour toutes ces structures économiques rachetées. Les autorités compétentes et les législateurs devraient s’y attendre . Mieux, les inspections des ministères concernés par ce type de cas ont le devoir de faire des contre expertises aux fins d’établir si oui ou non la structure serait en difficulté économique et même si c’est le cas, serait-ce le personnel gabonais qui pourrait être le plus mal payé qui est à sacrifier ? Le sursaut de fierté nationale datant est entrain d’être enseveli au profit des égaux. C’est dommage pour le Président Léon MBA qui a cru au GABON D’ABORD…

  2. Le gouvernement doit vraiment prendre à cœur c’est agissement parceque les gabonais risque d’être esclave dans notre pays les étrangers maltraite les jeunes gabonais dans les entreprises tout ça encouragé par nos frères qui détient un certain autorité

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