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Ngoyo Moussavou: «le Gabon a besoin d’apaisement et le chef de l’Etat se doit d’être à l’écoute»

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A un peu moins de deux ans des prochaines échéances électorales, notamment la présidentielle, le paysage politique commence peu à peu à bouillonner. Une agitation qui, selon l’ancien sénateur de la commune de Tchibanga et ancien ambassadeur du Gabon en France Germain Ngoyo Moussavou, devrait interpeller le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba afin de réaliser un sans faute lors de ce prochain scrutin qui s’annonce crucial. 

« Le Gabon face aux prochaines échéances

Le mois de septembre est traditionnellement celui de la rentrée scolaire. Mais c’est aussi le mois de la rentrée politique : ce qui nous amène à revenir sur le discours à la nation du chef de l’Etat, SE Ali Bongo Ondimba, à l’occasion de la fête nationale du 17 Août, dont le contenu doit être sans délai au cœur de l’action gouvernementale. Dans son adresse – où il a été encore une fois à son meilleur, n’en déplaise à certains spécialistes de la ruade du baudet –, nous avons retenu pour notre part deux priorités : remonter le moral des ménages en berne et retisser l’unité nationale.

Dans ce discours comme dans bien d’autres, notre Président répète sans cesse sa détermination à retrouver les chemins de la croissance économique et d’une meilleure redistribution de la richesse nationale. Le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, qui travaille la main dans la main avec le chef de l’Etat, est ici interpellée, tout comme son gouvernement, ils doivent se presser pour améliorer à tout prix le quotidien des Gabonais, des « sans dents », du lumpen prolétariat, pour reprendre cette expression désuète, qui fait encore recette dans les milieux marxistes inconditionnels. 

Pour notre Président, le gouvernement doit s’appuyer sur l’accélérateur des projets de relance économique post-pandémie (Covid-19), clairement définis dans le Plan d’accélération de la Transformation (PAT). Le chef de l’Etat tient à la réussite de sa grande œuvre de développement du pays dont les piliers centraux sont : moderniser le Gabon, développer son économie, fournir du travail à chaque Gabonais, c’est-à-dire de quoi vivre dignement. Et aussi pousser notre jeunesse vers l’excellence, c’est-à-dire lui donner de l’espérance et l’envie de construire un Gabon plus fort encore. 

Rose Christiane Ossouka Raponda est avertie. Ali Bongo Ondimba veut des résultats. Nous ne doutons pas un seul instant qu’elle saura relever le défi du contrat de confiance avec les Gabonais, qui occupe l’esprit du chef de l’Etat. C’est une baroudeuse qui a roulé sa bosse au gouvernement et dans bien d’autres espaces étatiques. Elle a l’expérience et la compétence. Mais pour réussir sa mission, la bergère doit imposer le rassemblement des forces de tout le troupeau gouvernemental, en recadrant certaines brebis « égarées », dont les bévues et les faux pas ont suscité quelques cacophonies ces derniers jours.

Au Gabon, il faut le rappeler, la majorité présidentielle et parlementaire est large. Mais la détermination inlassable du président de la République est de l’élargir encore en la diversifiant. Ce qui nous amène à la deuxième urgence contenue dans son allocution, qui porte sur l’unité nationale, que tous les Gabonais doivent retrouver. Le Gabon a besoin d’apaisement et le chef de l’Etat se doit d’être à l’écoute. René Ndemezo’Obiang, Massavala Maboumba, Féfé Onanga et Jean Eyeghe Ndong ont fait preuve d’un grand courage en venant frapper à la porte comme des enfants prodigues et Ali Bongo Ondimba leur a tendu les bras, dans un souci de réconciliation nationale. Comment ne pas s’étonner alors du bashing (dénigrement) dont ils sont l’objet, surtout le dernier rallié, Jean Eyeghe Ndong ? Que ces attaques perfides soient le fait de quelques acteurs de l’opposition politique, cela peut se comprendre. Mais qu’elles émanent de certaines notabilités de la majorité présidentielle, cela appelle des questionnements.

Pourtant l’histoire des nations est riche de ces réconciliations et de ces personnalités rentrées au bercail pour le bien du pays. Raymond Poincaré, président de la République française, homme de droite modérée, n’avait-il pas serré sur son cœur le radical-socialiste Georges Clemenceau qu’il n’appréciait pas ? Georges Pompidou s’était bien réconcilié avec Valery Giscard d’Estaing, n’est-ce pas ? Et l’on se souvient aussi que François Mitterrand n’avait pas hésité à nommer son « ennemi intime », Michel Rocard, au poste de Premier ministre. Tous l’ont fait pour le bien de la France. Notre Président le fait pour le futur du Gabon. Candidat naturel de notre majorité politique, nous devons faire bloc autour de sa personne, afin d’aller à la conquête de la seule échéance qui compte, celle de 2023, qui décidera de notre avenir commun.

G. NGOYO MOUSSAVOU

Ancien sénateur de Tchibanga »

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