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En cette période de drame national où les populations attendent des réponses fiables de l’exécutif sur le sort des personnes portées disparues, la course à l’information semble avoir pris le pas sur la réalité. La désinformation, accentuée par les réseaux sociaux, se propage plus vite que les nouvelles relayées par voie de presse.

Alors que les populations étaient en émoi après la reprise d’un supposé sauvetage de 5 portés disparus après le naufrage du navire Esther Miracle, la réaction des autorités officielles en tête desquelles les services consulaires près Sao Tomé et les services d’Interpol a mis fin à ces rumeurs érigées en information. Ces derniers ont clairement indiqué que « aucun individu naufragé aurait été recueilli par des pêcheurs ».

Un véritable cheveu dans la soupe puisque l’enthousiasme est retombé de son nuage d’espoir. Et ce, d’autant plus que les audios d’une femme anonyme affirmant avoir « discuté » avec son frère rescapé avaient permis de capitaliser l’espérance. Des propos détaillés qui ont été appuyés sur la toile par la verve langagière des créateurs de contenus et des photos. Que dire des chiffres qui varient d’un post à un autre sans source.

Une situation ubuesque qui a connu son épilogue avec la précision apportée par Alain-Claude Bilie-By-Nze. Preuve que les internautes, de plus en plus poussés vers le scoop, ont choisi la rapidité à la véracité. Il serait judicieux de prioriser l’information en provenance de sources filtrées par des personnes aux compétences reconnues. Aussi faut-il rappeler qu’en tant de deuil, le bon sens se doit d’être la chose la mieux répandue.