Alors que la polémique a enflé autour de sa lettre ouverte publiée 11 mai dernier sur sa page facebook, l’ancien ministre de la Défense, Ernest Mpouho Epighat explique sa sortie dans une interview accordée à gabonreview. Pour l’ancien député de Bongoville, cette polémique est un malentendu. Son message, dit-il, s’adressait aux siens.
La lettre ouverte de l’ancien ministre de la Défense Ernest Mpouho Epighat diffusée sur les réseaux sociaux le 11 mai dernier a suscité de vives critiques. Pour apaiser les tensions, l’auteur de la polémique s’est confié à la presse pour expliquer son propos. Pour lui, cette sortie était une réaction au mutisme observé après les attaques contre le chef de l’Etat. « Je tiens à briser le consentement silencieux et à interpeller l’opinion publique et en particulier les miens, afin que nous aussi nous puissions nous exprimer, nous manifester pour que le débat politique soit recentré sur les vraies questions sociétales », a-t-il déclaré.
L’ancien député de Bongoville dans la province du Haut-Ogooué réfute les accusations de tribalisme portées contre sa personne par de nombreux compatriotes sur les réseaux sociaux à la lecture de sa lettre ouverte. « Un adage bien de chez nous dit que : “avant d’aller balayer devant la porte du voisin, commencez par balayer devant votre porte”. Il faut rompre avec cette question du tribalisme », a-t-il ajouté.
Dans cet entretien, l’ancien député maintient que ses propos s’adressaient à une catégorie d’Altogovéens, notamment les soutiens d’Ali Bongo Ondimba dans le Haut-Ogooué. « J’ai conscience que tous les Altogovéens ne sont pas PDGistes, membres de la majorité présidentielle et encore moins membres de la famille présidentielle. Je me suis adressé « aux miens » comme un frère s’adresse à sa famille car je suis originaire du Haut Ogooué. J’ai appelé les miens à cesser d’être spectateurs car se faisant, ils cautionnent les attaques sur la vie privée du Chef de l’Etat », a-t-il clamé.
Quant aux accusation d’extrémisme proférées à son encontre, à cause de son appel à défendre le président de la République par tous les moyens nécessaires, Ernest Mpouho Epighat se défend d’être un partisan de la violence. « Quand je parle de tous les moyens nécessaires, je fais allusion aux moyens dont nous disposons tels que ceux que j’utilise, notamment la parole par laquelle, on peut s’indigner, dénoncer, appeler au ressaisissement et au respect de nos valeurs Bantou, faire de la pédagogie et contribuer à relever le débat politique qui a graduellement et considérablement baissé », a-t-il ajouté.