Le week-end écoulé, l’actuel ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et président de l’Union et solidarité (US), s’est rendu à Port-Gentil dans la province de l’Ogooué Maritime pour rencontrer les militants de la ville de sable. L’objectif de ce rendez-vous était entre autres de justifier sa présence au gouvernement et dissiper les accusations de violation de l’article 48 bis du règlement intérieur de l’US qui sont portées contre sa personne.
Le siège marigovéen de l’Union et solidarité a servi de cadre à la causerie organisée par Jean de Dieu Moukagni Iwangou samedi 14 juillet dernier. L’objectif de ce face à face était de faire la lumière sur le débat de l’interprétation de l’article 48 bis du règlement intérieur de l’US qui a émaillé la vie du parti depuis le 4 mai 2018, date d’entrée au gouvernement de son président, qui a entraîné les démissions de plusieurs partisans dont 3 de ses vice-présidents.
Dans un exercice de pédagogie, Jean de Dieu Moukagni Iwangou est succinctement revenu sur le débat interne au parti qui avait ensuite été porté sur la place publique par la saisine de la juridiction des référés par Elza Ritchuelle Boukandou pour solliciter sa radiation. «Certains collègues ont estimé que le président n’avait plus à s’expliquer. Sa position était clair, il est entré au gouvernement. En conséquence il faut simplement appliquer les textes. Et celui qui a été mis en avant c’est l’article 48 bis de notre règlement intérieur, lequel dispose en substance « toute participation d’un militant dans un gouvernement, une instance parlementaire ou un camp politique opposé à la position du parti, expose ce dernier à la radiation», a-t-il expliqué.
Passant en revu les trois hypothèses énoncées par l’article 48 bis du règlement intérieur de son parti, qui ont conduit le bureau exécutif à se prononcer contre sa radiation, Jean de Dieu Moukagni Iwangou a poursuivi son exposé en estimant que dans un premier temps qu’il n’avait ni changé de camp politique, ni adhéré à une instance parlementaire opposé à l’US, encore moins à un gouvernement opposé à son parti. «Lorsque je suis contacté le gouvernement n’existe plus. Je ne peux pas rentrer dans un gouvernement opposé au parti alors qu’il n’existe plus gouvernement n’existe plus. J’ai donné mon accord à intégrer un gouvernement à constituer , un gouvernement à venir», a-t-il poursuivi.
Revenant sur la séance de vote en interne qui s’en est suivie, le leader de l’Union et solidarité a expliqué qu’à l’issu du débat, le bureau exécutif devait trancher et prendre position. «Nous étions 36 membres dans la salle, 31 ont donné leur accord en précisant que j’avais fait preuve d’une dextérité dans l’interprétation du débat politique. La démocratie me semble-t-il est le règne de la majorité. La majorité s’est prononcée de manière claire. 5 autres personnes n’ont même pas eu la force de s’opposer, ils se sont abstenus», a-t-il martelé.
Pour le président de l’US, ces derniers, (notamment Anges Kevin Nzigou, Nicolas Nguema, Elza Ritchuelle Boukandou, NDLR) se sont battus de l’intérieur sans succès, ils s’en sont remis aux juridictions et ont essuyé un autre revers. «Ils ont estimé que les 31 qui ont voté pour, n’ont rien compris au droit et ils ont décidé de nous emmenés devant les juges qui allaient dire qu’ils ont raison et ils vont obtenir ma radiation. Ils ont pris 10 avocats. Sauf que voilà, le juge a fini par jugé, il a rejeté leurs prétentions», a-t-il lancé aux militants port-gentillais de son parti.
Au terme de son exposé, Jean de Dieu Moukagni Iwangou a tenu à dissiper les suspicions d’explosions qui gagnent leurs rangs, notamment à Port-Gentil dont l’ancien vice-président en charge de la mobilisation dans province de l’Ogooué Maritime, Anges Kevin Nzigou est un des démissionnaire. «Il n’y a pas péril en la demeur. Qu’ils continuent de courir s’ils veulent. Nous n’avons pas besoin de nous agiter», a-t-il précisé.