La célébration du nouvel an aura été l’occasion pour plusieurs acteurs politiques et de la société civile de faire le point de la situation sociopolitique du Gabon et apporter leur contribution. C’est le cas du président d’Ensemble pour la République, Dieudonné Minlama Mintogo, qui tout en appelant le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a procédé à une évaluation, sans complaisance de la Constitution et du système de gouvernance a tenu à faire quelques propositions à l’instar de « l’élection en ticket du Président et de son Vice-Président afin de régler une bonne fois pour toutes la question de l’intérim ».
Si d’entrée de jeu, l’ancien candidat à l’élection présidentielle d’août 2016 a reconnu que les deux mandats effectués par l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba ont enregistré des avancées notables, notamment dans le domaine des infrastructures et de la diversification de l’économie, ils ont été plombés par la corruption et le détournement des deniers publics. Une situation qui nécessite la prise de mesures courageuses afin de donner un nouveau cap à la gouvernance du pays.
Ainsi, à l’orée de la nouvelle année qui commence Dieudonné Minlama Mintogo a relevé qu’il était urgent que « les dirigeants consacrent et orientent toutes nos ressources au développement du pays et au bien-être de nos concitoyens ». « Il est urgent de mettre un terme au gaspillage et à l’impunité », a-t-il martelé.
Pour marquer ce changement de paradigme nécessaire au développement du pays, le président d’Ensemble pour la République a invité le président de la République à procéder à une évaluation, sans complaisance de la Constitution et du système de gouvernance et surtout d’en tirer les conséquences afin « d’entreprendre les réformes profondes et audacieuses dans le but d’accélérer le développement ».
Par ailleurs, il n’a pas manqué d’avancer quelques propositions entre autres « l’élection en ticket du Président et de son Vice-Président afin de régler une bonne fois pour toutes la question de l’intérim »; la suppression du poste de premier ministre; la mise en place d’une véritable décentralisation administrative et politique, avec l’érection de 5 grandes régions dirigées par un gouvernement local et un parlement local, la suppression de toutes les institutions contre-productives et inutiles mais aussi la mise en place d’une Commission Vérité Pardon et Réconciliation.