C’est au cours d’une réunion qui s’est tenue autour du ministre délégué à l’économie, Pascal Houangni Ambouroue, que les responsables des différentes administrations intervenant dans la chaîne des prix ont tenu à discuter des raisons pour lesquelles les mesures prises par l’Etat depuis 2012, en vue de soulager le panier de la ménagère, tardent à impacter effectivement la vie du consommateur. Ils ont profité de cet échange pour présenter de nouvelles propositions en vue d’y remédier.
Selon un responsable du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), « IL était question de faire le point sur les dispositions prises par toutes les administrations concernant le problème de la vie chère qui perdure, et les attentes des Gabonais par rapport à la baisse des coûts des produits de première nécessité. En 2016, nous avons concédé une baisse de 4% sur tous les droits de trafic des cargaisons qui rentrent au Gabon ». En outre, le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG), Rigobert Ikambouayat Ndéka, a expliqué que plusieurs mesures de facilitation sont en cours d’élaboration, notamment la baisse des tarifs des produits de première nécessité. « Au niveau de l’OPRAG, nous avons procédé à 20% de baisse sur le tarif des produits de première nécessité. La deuxième action que nous sommes en train de mener est de voir comment instaurer une tarification à la boîte, et la troisième action vise à ouvrir le marché de livraison des conteneurs, cela devrait induire des baisses qui évolueraient entre 15 et 20% », a-t-il souligné.
Malgré la bonne volonté affichée depuis 2012 par le gouvernement pour soulager le panier de la ménagère, les résultats se font toujours attendre, des milliers de foyers gabonais peinent à s’approvisionner convenablement vu les prix exorbitant de certaines denrées, dont le coût varie d’un magasin à un autre. Pour rappel, lors du conseil des ministres du 2 juin 2016, le gouvernement avait pris un certain nombre de dispositions pour lutter efficacement contre la vie chère.
Ces mesures prévoyaient notamment, la création d’un Comité interministériel de suivi permanent de lutte contre la vie chère placé sous l’autorité du Premier Ministre, avec la participation des associations des consommateurs, des commerçants, des transporteurs et des producteurs, mais aussi, la mise en place d’une brigade mixte pour le contrôle et la surveillance des prix des produits ; la suppression et la baisse de certaines taxes relevées par les administrations au Port ; la baisse de la Redevance d’Utilisation du Système Informatique de la Douane (RUSID) de 3 % à 1,5 % de la valeur de la marchandise, la suppression des frais relatifs aux Autorisations de Mise à Consommation (AMC) et de Mise sur le Marché (AMM) de la Direction Générale de la Consommation et de la Concurrence (DGCC) (25.000 par conteneur) ainsi que les frais d’inspection (5 F CFA le kilogramme) ; la baisse de 4 % des droits de trafic prélevés par le Conseil Gabonais des Chargeurs (1.968 F CFA la tonne plus 30.858 F CFA le conteneur) ; la suppression des frais relatifs à l’Attestation Sanitaire de Mise sur le Marché (ASMM) de l’Agence Gabonaise de la Sécurité Alimentaire (AGASA), la suppression des frais relatifs à la demande de formulaires d’importation de l’AGASA ; la baisse de 50 % de frais relatifs au Certificat Sanitaire Vétérinaire à l’Importation (CSVI) ; la baisse des tarifs portuaires des opérateurs privés après concertation avec ces derniers ; l’organisation dans chaque province avant la fin du mois de Juin 2016, des Comités provinciaux, la révision des tarifs de transport afin de tenir compte des distances effectuées ; et enfin, l’obligation de débarquement du poisson dans les pêcheries artisanales maritimes de Libreville et d’Owendo.