C’est à la faveur d’un point de presse animé le vendredi 3 août dernier que l’Union sacrée pour la patrie, centrale syndicale regroupant une grande partie des syndicats des régies financières, a tenu à donner sa position sur l’actualité socio économique du pays, notamment sur l’octroi de la deuxième tranche de l’appui budgétaire accordé au Gabon par le Fond monétaire international (FMI). A cet effet, les membres de cette organisation ont demandé la publication de l’audit de la Fonction publique qui devrait permettre de voir clair la situation de la gestion des ressources humaines de l’Etat.
C’est par la voix de son porte-parole, Wilfried Erisco Mvou-Ossialas que l’USP a tenu tout d’abord à saluer le versement prochain de la deuxième tranche de la subvention accordée par le FMI. La conclusion de cet accord d’appui est selon eux la preuve du sérieux du Gabon et prend à contre pieds les supputations orchestrées par d’autres syndicats, qui continuent de dénoncer l’application des mesures d’austérité.
Ils ont relevé que l’octroi de cet appui budgétaire donne raison une fois de plus à leur organisation qui depuis lors soutient les réformes engagées par l’Etat.Toutefois, «l’USP espère que ce financement ne viendra pas créer de nouveaux criminels financiers (…) nous encourageons le gouvernement à plus de rigueur dans la gestion des présents fonds en respectant l’orthodoxie financière et le principe de séparation des pouvoirs entre l’ordonnateur et le comptable public», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, cette organisation syndicale s’est voulue quelque peu critique vis à vis de la démarche du gouvernement concernant la mise en place des réformes visant à réduire la masse salariale et à assainir les finances publiques. «Nous exigeons la publication de l’audit de la Fonction publique et du fichier solde ministère par ministère, administration par administration afin de restaurer la confiance qui devrait régner entre partenaire», a martelé Wilfried Erisco Mvou-Ossialas.
Ils ont également tenu à dénoncer, l’attitude quelque peu cavalière du ministre de la Fonction publique concernant l’application de l’émargement au sein de l’administration. Relevant que cette mesure violait allègrement les droits des fonctionnaires régis par la loi 1/2005 et 8/91 portant statut général de la fonction publique et statut général des fonctionnaires, «qui ne reconnaissent nullement que le fonctionnaire est payé au prorata des heures travaillées», a-t-il précisé.