Derniers articlesJUSTICE

Libreville: deux individus détenus 7 ans abusivement par la justice gabonaise

Ecouter l'article

Il aura fallu 7 ans de détention préventive pour que Afiss Amzat et Idriss Ndong Adamo soient enfin présentés à la barre pour répondre des accusations portées à leur encontre. Les 2 hommes ont été reconnus non coupables du crime de tentative d’assassinat sur une fillette âgée de 3 ans et ont été relaxés, rapporte le quotidien L’Union.

C’est une énième détention préventive abusive qu’ont dû subir 2 compatriotes accusés d’avoir été les auteurs d’une tentative de crime sur Marie-France N.O âgée de 3 ans. Une relaxe qui intervient faute de preuves à leur encontre pourtant une fois arrêtés, ces deux hommes ont été torturés, pour au final être relaxés faute de preuves bien qu’ayant clamé à maintes reprises leur innocence. En effet, Afiss Amzat et Idriss Ndong Adamo viennent d’être reconnus non coupables des faits qui leur étaient reprochés.

A la barre, le ministère public n’a pas pu prouver la culpabilité des 2 hommes. Une situation pour laquelle, leur conseil, Me Alain Abeng Minko s’est réjoui du triomphe de la vérité judiciaire sur celle de l’opinion. Non sans solliciter un dédommagement pour les accusés ayant perdu 7 années de leur vie derrière les barreaux. Prenant la parole, le maître des poursuites à la lumière des faits a également souhaité l’acquittement pur et simple des deux prévenus. 

Pour rappel, le 3 juin 2015 , Marie-France N.O est recherchée par ses parents. Après de longues fouilles, elle est retrouvée éventrée mais en vie sous le lit d’Afiss Amzat en compagnie de Idriss Ndong Adamo et Célia Adjomo la petite amie de ce dernier. Laquelle souffrirait de troubles psychologiques et serait celle ayant agressé la petite fille. Fort heureusement son pronostic vital ne sera pas engagé et la gamine s’en sortira. 

Au-delà de ce dénouement, il y a une fois de plus, et de trop, le problème de la détention préventive systématique des prévenus quand bien même ces derniers présentent toutes les garanties de représentation. Les parquets semblent avoir fait de la détention le principe et de la liberté l’exception. Les seules victimes étant les prévenus qui, lorsqu’ils sont reconnus non coupables, ne bénéficient souvent d’aucun dédommagement pour le préjudice causé. Et les comportements des magistrats zélés restent impunis. 

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page