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Liberté sur internet : le Gabon classé dans les pays «partiellement libres»

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C’est ce que révèle le rapport de l’Agence française de développement (AFD) sur les libertés numériques dans les pays francophones d’Afrique, publié en mai 2023. En effet, cette institution financière publique classe le Gabon parmi les pays « partiellement libres » en matière de liberté sur Internet. Un score peu reluisant lié à des coupures d’Internet au moment des élections. 

En effet, ce document élaboré par l’AFD dresse un état des lieux de ces libertés numériques dans 26 pays francophones en Afrique et propose des actions concrètes pour améliorer la participation citoyenne et la démocratie. Il revient entre autre sur les obstacles à l’accès, la limite au contenu et les violations des droits des utilisateurs. 

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Ainsi, le Gabon obtient une note de 45 sur 100 et se classe parmi les pays où les libertés numériques sont « particulièrement en difficulté ». L’AFD motive cette proposition à cause des coupures d’Internet au moment des élections, notamment lors de la présidentielle de 2016, le déploiement de lois sur la cybersécurité, le recours à des outils de surveillance et d’interception de réseaux.

La liberté sur internet menacée par une surveillance et interception des réseaux au Gabon

« Le Gabon aurait recours à des outils de surveillance et d’interception des réseaux. Le Silam, centre d’écoutes de la présidence, disposerait d’une grande autonomie vis-à-vis de son autorité de tutelle, la Direction générale des services spéciaux de la présidence (DGSS) », indique le rapport. L’une des plus importantes restrictions est sans aucun doute l’adoption de l’Ordonnance N°15/PR/2018 du 23 février 2018 portant réglementation de la cybersécurité et de la lutte contre la cybercriminalité.

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Cette loi contraint les opérateurs et fournisseurs de services de communications électroniques à conserver les données de connexion et de trafic pendant dix ans et à installer des mécanismes de surveillance de trafic des données de leurs réseaux. Ces données peuvent être utilisées lors d’investigations judiciaires.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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