C’est au cours d’une causerie tenue dans le 2e Arrondissement de la commune de Libreville, que le Parti démocratique gabonais (PDG), par l’entremise de son candidat à l’élection législative du 27 octobre prochain, Aurélien Ntoutoume Mebiame, a scellé une alliance avec Pantaleon Nguéma, candidat malheureux de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), dont le président fondateur n’est autre que Louis Gaston Mayila. Cet accord passé entre ces deux formations politiques est signé dans l’optique de battre le candidat de l’Union Nationale François Ondo Edou.
Le jeu d’alliance qui se poursuit chaque jour avant la date du second tour des élections législatives au Gabon pourrait être qualifié de fantaisiste. En effet, l’impression qui se dégage de ce qui peut être assimilé à un bal de sorciers, n’est que la matérialisation des intérêts égoïstes et égocentriques des uns et des autres, auxquels peut s’ajouter un esprit tribaliste qui anime certains d’entre eux.
Cela trouve donc sa justification dans les propos de Pantaléon Nguéma, candidat UPNR au 1er siège du 2ème arrondissement de Libreville qui estime qu’« il est hors de question que les non habitants du deuxième arrondissement viennent talonner les résidents. Cela pourrait servir d’aiguillon aux prochains et à nos dépens». De telles allégations pourraient faire croire aux Gabonais que seuls les autochtones de cet arrondissement sont capables d’apporter des idées novatrices pour son développement.
Le Gabon est une nation indivisible, son développement reste l’affaire de tous ses citoyens. L’on ne saurait empêcher à quiconque de se porter garant de la défense des intérêts des populations à l’Assemblée Nationale au motif qu’il ne serait pas le fils de telle ou telle autre circonscription. C’est d’ailleurs dans cette optique que la Constitution reconnaît à chaque individu le droit de voter et de se porter candidat partout où il le souhaite sur l’étendu du territoire.
Cette alliance entre le parti d’Ali Bongo Ondimba et celui de Louis Gaston Mayila pourrait laisser penser à un rapprochement entre les deux hommes pourtant en opposition depuis les dernières élections présidentielles qui ont plongé le pays dans une crise sans précédent à laquelle une des issues reste pour le président de l’UPNR, la tenue d’une grande messe utile à la réconciliation nationale. Mais il ne s’agit en réalité que du positionnement du candidat sans l’aval du directoire de son parti.