C’est l’information que rapporte le n°430 de ce lundi 10 avril 2017, de l’hebdomadaire Echos du nord. Homme de Dieu, par ailleurs président de l’Église évangélique du Gabon a été, selon certaines sources, condamné à six mois de prison, dont trois mois ferme et trois avec sursis. Une information très sensible, puisque ce dernier est l’un des facilitateurs du dialogue politique organisé par Ali Bongo.
En effet, cette information aurait été confirmée par la paroisse protestante de Baraka depuis vendredi dernier. L’ecclésiaste a été mis aux arrêts pour «injures publiques et diffamations» à l’égard d’Henriette Ntsame, une chrétienne de la paroisse d’Ondogho. L’hebdomadaire relève par ailleurs, que «si le délit retenu contre l’ecclésiastique est bien passible de peine de privation de liberté, ce qui a amené le parquet à décerner un mandat d’emmener, c’est surtout son attitude hautaine et méprisante vis-à- vis de la justice».
Selon le témoignage d’un pasteur de l’Église évangélique du Gabon, proche de Jean-Jacques Ndong Ekouaghé, ce dernier «aurait refusé de déférer à plusieurs convocations du parquet de la République». Il aurait également tenté de soudoyer les avocats de la plaignante pour qu’ils abandonnent les poursuites. C’est donc en réponse à cette attitude désinvolte du président de l’Église évangélique du Gabon, que le procureur de la République aurait décidé d’émettre un mandat d’emmener à l’encontre de l’indélicat pour qu’il soit «interpellé, puis déposé à la maison d’arrêt la plus proche», avant d’être jugé selon la procédure d’urgence, poursuis Echos du nord.
C’est donc au terme de cette procédure que Jean-Jacques Ndong Ekouaghé a écopé de «six mois d’emprisonnement, dont trois mois ferme et trois mois avec sursis, plus 5 millions de francs à verser à Henriette Ntsame au titre des dommages et intérêts». Toutefois, souligne nos confrères, «depuis vendredi, on ne sait pas s’il a été immédiatement déféré, ou s’il est retenu dans une brigade de la place».
Pour rappel, Jean-Jacques Ndong Ekouaghé est l’un des facilitateurs désignés le dialogue politique à organiser à l’initiative d’Ali Bongo. Il partage cette charge avec l’archevêque de Libreville, Mgr Basile Mvé Engone, de l’imam Oceni Ossa du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon et du pasteur Michel Francis Mbadinga de l’Église de Béthanie.