C’est ce qui en ressort d’une réunion du groupe de soutien à la démocratie et de coordination des élections tenue mercredi dernier sur le cas gabonais nous rapporte RFI. Ledit groupe se compose de quinze (15) parlementaires européens parmi lesquels des présidents des commissions Affaires étrangères et Développement.
Le social-démocrate Jo Leinen qui dirigeait la la Mission des observateurs européennes (MOE) était présent. Convaincu qu’il pourrait se dégager un consensus pour dire que la réélection d’Ali Bongo était irrégulière. Cependant, la position du député allemand est tranchée « Le Gabon est sur notre radar. Tout ce qu’on a vu ce n’est pas acceptable. Cette élection a été manipulée, il manque une légitimité pour le président », a-t-il affirmé.
Si le rapport final de la MOE est attendu pour novembre, il appert selon Jo Leinen que l’accord de Cotonou pourrait être enclenché. « Je crois que l’Union européenne est plus ou moins forcée de prendre des sanctions. La crédibilité du Gabon, mais surtout aussi de l’Union européenne est en danger si on laisse faire de telles choses. La manipulation d’un résultat vraiment touche au cœur d’un processus démocratique », souligne-t-il selon la radio française internationale.
La page de l’élection présidentielle est loin d’être tournée, la victoire d’Ali Bongo est toujours contestée par de nombreux gabonais qui considère Jean Ping, comme le président élu, notamment la diaspora qui multiplie les manifestations et ne faiblit pas sa mobilisation. Il est d’ailleurs arrivé ce vendredi matin 28 octobre à Paris où il a été reçu par des dizaines de partisans à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.