Souhaitant faire de la filière aurifère l’une des pierres angulaires du développement économique durable du Gabon, les autorités gabonaises semblent mettre tout en œuvre pour atteindre cet objectif. Ainsi, le ministre des mines Christian Magnagna a annoncé la volonté des autorités, d’atteindre une production de deux tonnes d’or pour cette année.
Après avoir accordé des licences d’exploitation au groupe marocain Managem ainsi qu’à quatre autres entités dont Alpha Centauri Mining SA, Gabon Gold, Maxi Gold et la Société équatoriale des mines, le gouvernement espère booster une production en net repli en 2017 puisqu’elle s’est établie à 500 kg d’or.
L’année 2017 a été marquée par une recrudescence du trafic illégal du métal précieux qui a fait perdre près de 4 millions de tonnes d’or à l’Etat notamment à Minkébé où les trafiquants prolifèrent. Outre ces trafiquants, l’arrêt des activités de la mine de Bakoudou, exploitée dans le temps par la société Ressources Golden Gram Gabon filiale du marocain Managem a également été à l’origine de cette baisse d’activités.
Pour rappel, la production mondiale d’or représente 7 400 kg d’or par jour soit 2 700 tonnes d’or par an, de plus la demande d’or est supérieure à l’offre. Le gouvernement devra donc mettre les bouchées doubles pour atteindre cet objectif de 2 tonnes et ainsi faire partie de ce groupe de pays qui comptent dans ce secteur aurifère largement dominé par la Chine.