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Le FMI appelle à des «réformes audacieuses et porteuses de transformations»

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C’est l’une des principales recommandations d’Abebe Aemro Selassie et Shushanik Hakobyan, responsables du département Afrique du FMI (Fonds monétaire international). Dans l’optique d’aider les pays subsahariens à faire face aux coûts économiques sans précédent de la pandémie de Covid-19, ces derniers ont en effet, appelé les pays subsahariens à des « réformes audacieuses et porteuses de transformations ». Des réformes visant notamment le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Région du monde où la croissance sera la plus lente en 2021 avec une Covid-19 qui devrait annuler « des années de progrès économiques et sociaux et avoir des séquelles économiques durables » comme le suggère le rapport sur les Perspectives économiques régionales, l’Afrique subsaharienne est appelée à un véritable changement de paradigme. Mieux, face à une pandémie dont le coût économique est sans précédent, de nombreux pays devront revoir leurs modes de fonctionnement en axant leurs priorités sur des domaines bien précis.

En effet, comme l’ont souligné Abebe Aemro Selassie et Shushanik Hakobyan, responsables du département Afrique du FMI (Fonds monétaire international), les pays subsahariens devront impérativement « exécuter des réformes porteuses de transformations », afin qu’ils puissent avoir « une chance équitable d’avoir une reprise durable et un avenir prospère ». Région où la croissance sera la plus lente en 2021 à  3,4 %, portée notamment par une augmentation des échanges commerciaux et la hausse des prix des produits de base, l’Afrique subsaharienne devra donc mener des « réformes audacieuses ».

Dans ce contexte, il s’agira donc pour des pays comme le Gabon, bien au-delà du plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, d’investir massivement pour soutenir la « révolution numérique  ». Une révolution qui serait capable de renforcer sa résilience et son efficience, et surtout qui élargirait le champ du possible avec l’accès aux marchés mondiaux, l’amélioration de la fourniture des services publics mais également la transparence et la responsabilisation des différents acteurs.

A noter que dans leurs recommandations, les deux économistes, conscients du fait que les pays d’Afrique subsaharienne ont abordé la crise avec une dette élevée et moins de moyens pour dépenser, ont insisté sur la nécessité « d’assainir les bilans publics et privés ». Toute chose en mesure de « créer la marge de manœuvre nécessaire afin de soutenir la reprise ». Une reprise qui, au regard du contexte actuel empreint de restrictions, pourrait s’avérer bien plus longue que prévue au Gabon, et ce malgré les 13 réformes qui viennent d’être présentées à la Banque mondiale.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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