Monseigneur Basile Mvé Engone, archevêque de Libreville brise la glace du silence par l’exigence du rituel des vœux de nouvel an au président de la république Ali Bongo Ondimba et son épouse Sylvia Bongo, un discours prudent plaidant pour un dialogue franc afin que « l’année 2017 ne soit pas l’année 2016 ».
En développant son propos lors du traditionnel exercice des vœux de nouvel an au couple présidentiel, Basile Mvé Engone aborde les problématiques relatives au dialogue national qui devrait « déboucher sur des actes concrets applicables immédiatement » selon l’archevêque, qui continue et précise son avis : « quitter la logique des dialogues sans fin et sans effets, Un dialogue franc et sincère renforcerait l’Etat de droit que nous voulons tous, un État où la force reste toujours à la loi, un Etat où la justice est la même pour tous. Un dialogue franc et sincère doit non seulement maintenir la paix mais aussi rappeler l’objectif de notre vivre ensemble à savoir le développement du Gabon » a-t-il soutenu.
Poursuivant sa manœuvre discursive, Monseigneur Basile Mvé a souligné: « Nous sommes aussi de ceux qui pensent que nos institutions ont surtout besoin du respect scrupuleux de leurs règles de fonctionnement et des personnes qui sont à la tête de ces institutions », indiquant qu’une réforme des institutions de l’Etat « dans la forme et le fond » est nécessaire a-t-il déclaré.
L’homme d’église finit son rosaire, par cette invitation qu’il lance à tous les acteurs politiques, majorité et opposition, aux membres de la société civile et aux responsables des confessions religieuses à prendre leur responsabilité pour donner vrai sens au « Gabon d’abord » et au pour un meilleur vivre ensemble afin de construire un Gabon qui émerge.