Le stade de basket-ball d’Awendjé dans le 4e arrondissement de la capitale gabonaise a abrité ce lundi 27 février 2017, une énième assemblée générale de la Conasysed. Les enseignants grévistes ont tenu à réagir quant à la suspension des salaires de plusieurs de leurs collègues.
Dans son intervention, Simon Ndong Edzo, délégué général de la Conasysed a tenu à sensibiliser les enseignants notamment, les expatriés, qui continuent à aller en classe, mettant ainsi à mal le mouvement de grève. «Nous avons la responsabilité de l’éducation et de la formation de nos enfants. Si l’on ne peut pas arriver à les former, nous pouvons quand-même revendiquer une éducation de qualité en restant chez nous. Mais, si l’on fait semblant, nous sommes comptables de cet échec, de ce génocide. Nous-mêmes, nous participons à 80% à la déchéance de notre école. Comment peut-on être à la fois bon et mauvais ? Pour être du bon côté de l’histoire, à un moment donné, nous avons décidé de refuser d’enseigner dans les conditions les plus difficiles au monde.»
Le délégué général a poursuivi en disant que le mouvement de grève de la Conasysed a pris une dimension internationale. Ce dernier a donc exhorté les enseignants à ne pas négliger ce mouvement et à rester mobilisés. « L’histoire de la Conasysed s’écrit en dehors des frontières du Gabon. On nous appelle de toutes les parties de la planète parce qu’on veut nous aider face aux tyrans. »
En outre, une rencontre entre la Conasysed et le Premier-ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, se profile à l’horizon. En effet, les responsables de ce mouvement ont reçu une notification de la part du gouvernement.
Enfin, Simon Ndong Edzo a informé l’assistance que la prochaine rencontre aura lieu ce mercredi à 9h. La Conasysed est donc décidée à ne pas fléchir tant que les pouvoirs publics ne satisferont leurs différentes revendications.