Le Premier ministre chef du gouvernement a réuni le vendredi 11 octobre dernier, les plus hauts responsables de l’administration pour une adresse qu’il a voulue solennelle aux termes de laquelle il est revenu avec instance sur les vertus de bonne gouvernance et sur la nécessité du respect du pacte républicain. S’appuyant sur la vision du Chef de l’Etat pour le Gabon, Julien Nkoghe Bekale lucide, a fait le constat que l’administration actuelle ne servait pas forcément les intérêts du Gabon, raison pour laquelle il a exigé qu’elle s’inscrive dans le sens de l’instauration des méthodes et des processus nouveaux.
Afin que nul n’en ignore, le numéro 1 du gouvernement gabonais, a d’abord rappelé sa fierté et son honneur de diriger cette équipe gouvernementale dans son projet de modernisation générale de l’administration gabonaise. Cette nouvelle vision de l’administration, le chef du gouvernement la veut pragmatique et dirigée vers un seul objectif la marche en avant et l’essor du Gabon. C’est en ce sens qu’il a intimé l’ordre à son administration de faire un tri entre les méthodes qui permettent à l’administration d’avancer et celles qui résolument freinent son action. Car l’a-t-il rappelé, il faut oser « changer ce qui ralentit notre marche vers le progrès » car l’administration gabonaise doit plus que jamais « épouser la culture de la bonne gouvernance ».
Ce constat, il tenait semble– t-il à le faire savoir de tous, afin que les membres de son gouvernement, ainsi que ses plus proches collaborateurs en prennent conscience. Julien Nkoghe Bekale a surtout crevé l’abcès en pointant du doigt, les maux de son administration, en stigmatisant les méthodes d’antan et actuelles qui ne concourent pas au développement du Gabon. Il estime ainsi que son administration et lui ne peuvent « faire les choses comme avant. Il nous faut un nouveau modèle d’Administration Publique véritablement au service du développement de notre pays ».
L’heure du changement et de la révolution est arrivée et il l’a très bien fait savoir aux ministres, aux secrétaires généraux et leurs adjoints, aux directeurs généraux et leurs adjoints et aux directeurs qu’il a invités à porter un regard frais et objectif dans leur animation des services publics, lequel selon lui a « longtemps refusé de voir la réalité ». Ce déni de la réalité a conduit ses collaborateurs inattentifs, à naviguer à vue, inconscients de l’usure et de la vétusté de la méthode jusque– là employée. D’où sa volonté de changer, de réformer. « Il est temps de changer d’ambition et de changer de méthode. Il est temps de comprendre que les Réformes en cours sont incontournables et vitales pour permettre à l’Etat de remplir ses obligations vis-à-vis de la Nation », a-t-il déclaré.
Les appelant enfin à réveiller en eux les valeurs de travail, de rigueur, d’assiduité et de responsabilité, il a invité chacun de ses collaborateurs à avancer avec un objectif, un devoir, mieux une obligation républicaine fondée l’impérieuse nécessité de léguer aux générations futures un Gabon meilleur que celui dans lequel il vivent. « Chacun de nous à sa place doit entendre ce message et se demander chaque soir : « qu’ai-je fais aujourd’hui pour que les générations suivantes vivent mieux que moi ? » et, chaque matin, « que vais-je faire aujourd’hui pour que les générations à venir connaissent un meilleur sort que le mien ? ».
Dans son audit objectif de la situation de son administration qu’il a souhaité partager avec son administration et l’ensemble de ses ministres,voire le Premier ministre, chef du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale s’est dit confiant. Confiant en ce qu’il était résolu et déterminé à faire évoluer la dynamique que l’administration gabonaise afin qu’elle sorte de cette léthargie qui desserre le Gabon, pour avoir comme objectif premier le développement et la prospérité de celui. C’est dans cet esprit qu’il incité ses collaborateurs à croire. A croire au possible et a changement. « Oui, ensemble nous allons la transformer en une Administration de développement », c’est avec cette note d’espoir qu’il a conclu son discours.