C’est en substance l’un des messages qu’il faut retenir du discours du Trocadero tenu ce samedi 29 octobre 2016 par Jean Ping à l’endroit des milliers de gabonais de la diaspora venus l’écouter.
Depuis la présidentielle d’août dernier pour laquelle Jean Ping se considère toujours comme le président élu, c’est la première fois qu’il foule le sol français. « Je ne suis en France que pour quelques jours, mais je ne pouvais ne pas venir vous saluer» a-t-il précisé à l’endroit de la diaspora gabonaise qui depuis 9 semaines manifeste à paris pour « le respect de votre droit à choisir vos dirigeants » précise-t-il.
Revenant sur le scrutin du 27 août dernier, Jean Ping a d’abord rappelé qu’il a été élu la tête de la République Gabonaise tout en regrettant que « le gouvernement dictatorial en place», tente de lui ravir sa victoire à travers ce qu’il appelle « un coup d’état militaro-électoral». Il a dit avoir entendu que «2016 ne sera pas 2009», que «les panthères ont remplacé les chiens» et que « la situation chaotique dans laquelle se trouve notre pays, à cause de la mal gouvernance dont il est objet depuis si longtemps» est insupportable.
Pour Jean Ping, le combat n’est pas encore terminé «Nous avons stoppé la caravane, maintenant, nous devons la renverser et récupérer notre victoire» a-t-il précisé. Rappelant la nécessité de rester mobilisé encore quelques temps, il s’est félicité de ce que le monde a été surpris par la résistance dont font montre les gabonais vivant hors du pays. «On a vu des gabonaises et des gabonais organiser des manifestations dans tous les pays du monde, même là où, on ne pensait pas les trouver. Gabonaises, Gabonais, vous êtes devenus un modèle de résistance et un espoir pour les autres peuples qui comme vous, aspirent à une réelle démocratie dans leur pays» a-t-il affirmé.
Sur l’appel au dialogue proposé par Ali Bongo Ondimba, Jean Ping y oppose une fin de non recevoir « Je vous l’affirme encore aujourd’hui, nous ne dialoguerons pas avec des assassins. Ils ont perdu l’élection, ils doivent partir, et c’est tout.» a-t-il affirmé.
«Ne lâchez rien, nous sommes entrain d’écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays» a-t-il lancé à l’endroit de la diaspora avant de conclure sur le fait que cette histoire était celle « durant laquelle tout notre peuple sera mis à l’abri du besoin et de la peur.»