À l’issue du verdict rendu par la Cour constitutionnelle dans la nuit du 23 au 24 septembre 2016, le peuple gabonais est resté calme à Libreville et à l’intérieur du pays. A l’étranger, quelques manifestations se sont tenues en France en attendant la première sortie de Jean Ping.
Celle-ci n’a pas tardé. C’est dans l’après midi du samedi 24 septembre que dans une déclaration prononcée à son domicile, après avoir rappelé les raisons qui l’ont poussé à introduire son recours au Greffe de la Cour constitutionnelle, Jean Ping a interpellé une énième fois la Communauté internationale « J’invite la communauté internationale à prendre toute la mesure de la situation du Gabon aujourd’hui.», pour lui, cette victoire annoncé d’Ali Bongo Ondimba par la Cour constitutionnelle met en mal les principes reconnus par le monde libre. « Ce sont les idéaux de la République et de la Démocratie qui sont en jeu. C’est, en conséquence, l’ensemble de la communauté internationale qui doit se sentir interpellée par cette grave menace contre des valeurs universelles ». A-t-il lancé à l’endroit des nations unies.
Jean Ping a également affirmé au cours de son allocution « Qu’elle (la Communauté internationale [NDLR]) veuille bien songer aux menaces que le déni de démocratie fait peser sur la stabilité des nations. » plus loin, il a ajouté « Avec force et conviction, j’affirme ici à son adresse, que les élections truquées et l’absence de transparence, constituent le terreau sur lequel éclosent les menaces nouvelles contre le monde libre. »
Cette énième interpellation s’adresse aussi bien au gabonais du Gabon et de la diaspora, ainsi qu’aux démocrates où qu’ils soient. « J’en appelle donc à tous les démocrates du Gabon et d’ailleurs. Avec leur concours et grâce à leur mobilisation, nous allons faire respecter le choix du peuple gabonais.», a-t-il conclu.