Lors de son discours à la Nation à l’occasion du 57ème anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, l’ancien candidat à l’élection présidentielle du 27 août 2016, Jean Ping s’est dit résolu à accéder au pouvoir. Dans son adresse, il a non seulement appelé les populations à manifester, mais il n’a pas manqué d’adresser un message patriotique aux forces de l’ordre.
Ce 18 août marque semble t-il un nouveau tournant dans la crise politique que traverse le pays depuis la fin du scrutin présidentiel de l’an dernier. Dans le cadre de la contestation de la victoire d’Ali Bongo, Jean Ping a donc décidé d’en appeler à la rue afin de «faire respecter la volonté du peuple». Ainsi, pour faire face à toute éventualité, il a appelé les forces de l’ordre à la responsabilité, leur rappelant que ces derniers n’étaient «pas en guerre contre le peuple gabonais».
«Vous avez toutes et tous prêté un jour serment devant la République gabonaise, et ce, afin d’assurer la sécurité de vos pères, de vos mères, de vos frères, de vos sœurs, de vos enfants et de vos amis gabonais, à la défense de nos frontières et de notre sol et du drapeau auquel nous nous rattachons tous»; a t-il lancé solennellement.
Souvent décriés pour leur usage excessif de la force lors des manifestations, l’ancien président de la Commission de l’Union africaine a pour cette fois averti : «n’oubliez pas que vos comportements face à ce régime dictatorial finissant sont scrutés par la Cour Pénale Internationale»; a t-il indiqué.
«Sans vous, le peuple perd de sa voix, sans vous le peuple perd de son courage, sans vous il perd un maillon de son unité et de sa dignité. Il vous revient maintenant de jouer votre partition afin que le rêve de tout un peuple devienne réalité»; a t-il lancé.