Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Antsia n°18 de ce mercredi 11 janvier 2017, le président du syndicat nationale des magistrats du Gabon (Synamag) revient sur le mouvement de grève lancé le 28 novembre 2016. Selon lui, « Les activités judiciaires sont complètement arrêtées » sur l’ensemble du territoire et celà depuis l’entrée en grève des greffiers.
Germain Nguema Ella qui s’exprimait au nom du bureau exécutif du Synamag a pu expliquer à l’opinion nationale et internationale, les tenants et aboutissants de cette grève qui est à l’origine de l’arrêt complet des activités au sein des cours et tribunaux du Gabon.
Les magistrats gabonais sont en grève depuis le 28 novembre 2016 date du « compte rendu fidèle et objectif des résultats des négociations avec la tutelle » confie le président du syndicat. Le service minimum qui devait être observé n’a plus selon Germain Nguema Ella de sens depuis que les greffiers ont à leurs tour entamé leur mouvement de grève.
Les six points inscrits au cahier de charge sont « la mise à disposition des bâtiments devant abriter les tribunaux administratifs de Port-Gentil et Franceville, l’attribution d’un immeuble à Batterie IV qui abritait les juridictions dites spéciales à la Cour d’appel administrative et au Tribunal administratif de Libreville, l’application du décret n° 00404 du 20 août 2015 fixant le régime de rémunération des agents civils de l’Etat et portant reclassement, l’équité dans le règlement de la prime d’incitation à la performance (PIP), l’achat des costumes d’audience, l’affectation des magistrats suivant le respect des principes de la spécialité de chaque ordre de juridiction et de l’inamovibilité du juge » précise le président du syndicat, faisant remarquer que ce contenu avait été déposé sur la table du ministre de la Justice mais qu’il restait aujourd’hui sans suite.
Par cette énième sortie médiatique, le Synamag entend passer à la vitesse supérieure dans la quête de la satisfaction totale de leurs revendications. Sans aucune réaction du ministère, cette année judiciaire risquera d’être totalement compromise.