mardi,30 mai 2023
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GabonOilGate : le FMI avait-il vu juste en exigeant la fermeture de la GOC ?

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Les récentes révélations brûlantes faites sur la Société nationale des hydrocarbures, couramment appelée Gabon oil company (GOC) et qui font état de détournements et distraction de deniers publics à hauteur de 85 milliards de FCFA, révèlent un malaise beaucoup plus profond dont les signes avants coureurs avaient jadis été soulevés par le Fonds monétaire international (FMI) en avril dernier. En mission de suivi à Libreville à cette période pour une mission de suivi, il avait exigé la liquidation de la GOC, faute de rendement probant et de détournements avérés. Les même détournements qui conduisent aujourd’hui son administrateur directeur général, Christian Patrichi Tanasa, 

« Le problème de la GOC est profond », c’est en substance le constat froid et lucide réalisé par un média notoirement et mondialement reconnu au lendemain des révélations de la très introduite Africa energy intelligence, qui dans le numéro 839 d’avril 2019, soulignait la volonté du Fonds monétaire international (FMI) de faire fermer cette société créée en 2012. Ce qui naturellement emmenait Gabon Média Time à relayer cette information aux relents prémonitoires par la biais d’une publication intitulée « Gabon: le FMI exige la liquidation de Gabon Oil company ». 

[acl_also_read title= »LIRE AUSSI » text= »Gabon : 85 milliards de FCFA disparaissent sous la direction de Patrichi Tanasa à la GOC » link= »https://www.gabonmediatime.com//gabon-85-milliards-de-fcfa-disparaissent-sous-la-direction-de-patrichi-tanasa-a-la-goc/ »]

Une sortie qui à l’époque avait fait tressaillir les décideurs, les poussants à contre coeur à sortir de leur mutisme habituel pour faussement faire valoir et brandir l’argument de la souveraineté. Le ministre du Pétrole de l’époque  Pascal Houangni Ambouroue, avait réagi en indiquant que « la GOC est une affaire de souveraineté nationale, sa fermeture ne sera jamais d’actualité ». Une position révélatrice de l’état d’esprit non seulement du ministère de tutelle mais également de dirigeants ladite régie financière non disposés à prendre à compte les préconisations d’une institution comme le FMI. Préférant se louvoyer et de maintenir à la tête de la GOC, cette gestion scabreuse devenue criminelle. 

A l’heure où les anciens dirigeants de cette entreprise publiques font l’objet de peines d’emprisonnement, doit-on se question sur la responsabilité des ex-ministres en charge du Pétrole ? A noter que que Gabon oil company a depuis absorbé dans un flou total l’une des doyennes de la raffinerie en Afrique, à savoir la Société gabonaise de raffinage (Sogara). Une association impertinente dont la gestion occulte n’a rien apporté si ce n’est une véritable gouffre financier.  

[acl_also_read title= »LIRE AUSSI » text= »Gabon : 43 milliards décaissés par Patrichi Tanasa au profit de Gabon Oil Marketing sans justificatif » link= »https://www.gabonmediatime.com//gabon-43-milliards-decaisses-par-patrichi-tanasa-au-profit-de-gabon-oil-marketing-sans-justificatif/ »]

Les révélations récentes de L’Union faisant état d’une nébuleuse à l’origine de plus de 85 milliards de FCFA de détournement confirment les prémonitions du FMI qui sept mois plus tôt avait prédit ce scandal financier. Ces détournements dont Patrichi Tanas ex Administrateur directeur général s’est rendu coupable, soulignent également ces nombreux « dérapages budgétaires », dont faisaient déjà état le FMI dans son bulletin de juin 2018. 

[acl_also_read title= »LIRE AUSSI » text= »Gabon: le FMI souligne «des dérapages budgétaires substantiels et des progrès décevants» » link= »https://www.gabonmediatime.com//gabon-le-fmi-souligne-des-derapages-budgetaires-substantiels-et-des-progres-decevants/ »]

Dans un contexte où le Gabon peine réellement à attirer les investisseurs malgré quelques coups d’éclats, cette énième affaire conjuguée à la traque injustifiée des médias sanctionnées de façon totalement disproportionnée  ne sont pas de nature à favoriser cette volonté gouvernementale. Une volonté aux antipodes des actes posés. 

Empêtrés dans des faits de corruption, de distractions de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de concussion de faux et usages de faux et en attente des deux derniers décaissements de la part du FMI,  le Gabon fragilise de son propre fait sa position et son image devant les bailleurs de fonds internationaux qui aisement ont compris que le régime de Libreville ne fait aucun effort pour endiguer de ses administrations, le cancer de la corruption. 

Henriette Lembet
Henriette Lembethttp://gabonmediatime.com/
Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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