Longtemps au centre des débats, le mariage coutumier est sur le point de rentrer dans le corpus légal du pays, pour la plus grande satisfaction de nombreux citoyens qui réclamaient sa légalisation. En effet, la Commission des Affaires culturelles sociales et de la communication du Sénat examine depuis la semaine écoulée la proposition de loi portant légalisation du mariage coutumier en République gabonaise.
Porté par le vénérable sénateur du département de la Bayi-Brikolo Ernest Ndassiguikoula, la proposition de loi portant légalisation du mariage coutumier en République gabonaise devrait mettre un terme au plaidoyer sur l’introduction de ce type de mariage dans la législation. Ainsi, la Commission des Affaires culturelles, sociales et de la communication du Sénat examine depuis le 30 avril dernier cette proposition qui traite également du sujet très controversé de la dot.
Tout en définissant le mariage traditionnel (Union entre deux personnes de sexes opposés), le texte précise les termes de sa dissolution, les droits et obligations de chaque conjoint tout en régularisant l’usage de la dot proscrite depuis 1963. « Il s’agit, pour nous, de légaliser le mariage traditionnel ou coutumier et d’autoriser la pratique de la dot dans ce processus, tout en limitant les excès qui tendent vers le monnayage de la femme comme marchandise », a-t-il expliqué dans les colonnes du quotidien L’Union.
Pour le sénateur, cette proposition a pour objectif de mettre un terme à l’espèce d’anarchie culturelle qui régnait depuis des décennies avec la coexistence de deux formes de mariage. Il a relevé que cette proposition « vise à concilier les pratiques anciennes et modernes. D’un côté, nous devons conserver nos traditions qui font notre personnalité, notre fierté et notre spécificité (…) et de l’autre nous devons obéir au standards universels ».