Le Conseil des ministres qui s’est tenu ce vendredi 18 décembre 2020 a été l’occasion pour l’exécutif de procéder à une nouvelle révision de la Constitution après celle intervenue en 2018. Ainsi, au nombre des innovations qui seront apportées à la Loi Fondamentale, la question de l’intérim du président de la République, qui sera désormais assurée par un collège composé des présidents des deux Chambres du Parlement et du ministre de la Défense nationale.
Voilà une annonce qui ne manquera pas de susciter un débat au sein de l’opinion nationale gabonaise. En effet, lors de la lecture du communiqué final du Conseil des ministres de ce jour, le porte-parole du gouvernement Madeleine Berre a annoncé une nouvelle révision de la Constitution.
Une révision qui aura à cœur selon l’exécutif « de combler le vide juridique lié à certains évènements majeurs qui ont impacté le fonctionnement régulier des Institutions et des pouvoirs publics ». Pour justifier cette énième révision, le gouvernement a relevé qu’il était question d’éviter à la Nation de s’exposer à l’éventualité d’une interruption de la continuité de l’Etat, notamment l’indisponibilité temporaire du Président de la République.
Ladite révision prévoit donc une modification de l’article 13 de la Constitution. Ainsi en cas de vacance de la présidence de la République ou d’empêchement définitif du titulaire du poste, l’intérim sera désormais assuré par « un collège composé du Président du Sénat, du Président de l’Assemblée Nationale et du Ministre de la Défense Nationale ».
Par ailleurs, « en cas d’empêchement temporaire du Président de la République, l’article 13a nouveau prévoit l’intérim de la fonction présidentielle par un collège composé des Présidents des deux Chambres du Parlement et du Ministre de la Défense Nationale » a déclaré la voix du gouvernement Madeleine Berre.