Une jeune femme a été empêchée de se présenter devant le maire avec son prétendant, car ce dernier n’avait pas payer la dot auprès de sa belle-famille. La scène racontée par le maire du 4e arrondissement Axel Jesson Denis Ayenoue, lors d’un entretien accordé au quotidien L’Union aurait été planifiée par les géniteurs de l’ex-future épouse.
Censés être des instants de célébration et d’allégresse généralisées, les mariages sont aujourd’hui empreints de scandals en tous genres au Gabon. Selon le récit de la première autorité municipale rapporté par le quotidien L’Union, il s’agirait d’une jeune femme, la trentaine à peine, qui aurait été empêchée de se marier par sa famille alors qu’elle s’apprêtait à rentrer dans l’autel de la mairie du 4e arrondissement.
La description de la scène a tout l’air d’un film Nollywoodien. « Elle a été, je dirais kidnappée devant le portail par sa famille. Elle n’est même pas descendue de la voiture tant les parents l’attendaient devant le portail. Eux-mêmes l’ont fait descendre de la voiture, l’ont attrapée par les pieds et l’ont ramenée à la maison », a relaté Axel Jesson Denis Ayenoue, maire du 4e arrondissement de Libreville, encore appelé la mairie de la Joie. Il semblerait que la famille argue que le prétendant n’aurait pas payé la dot.
Une situation qui aurait pu découler sur des poursuites judiciaires si les futurs époux n’avaient pas supplier l’officier d’état civil de ne rien faire. Toujours est-il qu’au-delà de cet acte malheureux, c’est la question de la dot qui est remise sur le tapis. Et pour cause, le mariage coutumier, jadis symbolique, constitue de nos jours une lourde charge en raison des montants exorbitants qui y sont appliqués, poussant plusieurs couples à pratiquer le rapt. Une technique qui consiste pour le prétendant d’anticiper le mariage civil en promettant de revenir honorer sa dulcinée.
Si chez les peuples Ekang, ceci est très usuel depuis quelques années, d’autres groupes ethno-linguistiques ne s’y prêtent toujours pas. En conséquence, plusieurs couples vivent ensemble sans possibilité d’officialiser leur union. Ainsi les voies s’élèvent pour se questionner à quand une définition stricte et légale de la dot en République gabonaise ?
Pour information, une proposition de loi portant légalisation de la dot en République gabonaise, soumise par le vénérable sénateur du département de la Bayi-Brikolo Ernest Ndassiguikoula, à la Commission des Affaires culturelles, sociales et de la communication du Sénat demeure en examen depuis le 30 avril 2019. Une éternité source de plusieurs fractures sociales comme la séparation.