C’est ce qu’a annoncé le Ministre de la Santé publique le Dr. Max Limoukou durant la conférence gouvernementale sur la riposte contre l’épidémie à Coronavirus tenue le 30 juin 2020 dernier. Une déclaration qui toutefois semble être loin de la réalité puisque dans plusieurs structures hospitalières retenues pour accueillir des sites de dépistages, les tests de dépistage sont rendu après une semaine.
Si depuis le début de la pandémie, les autorités sanitaires se sont montrées rassurantes quant à la mise en place des dépistages de masse, la question du délai de délivrance des résultats semble désormais être au coeur des récriminations. Avec la mesure rendant obligatoire la présentation d’un test Covid-19 négatif pour les voyageurs en partance de Libreville pour l’intérieur du pays, les populations éprouvent d’énormes difficultés pour se faire établir ce précieux sésame.
En effet, si lors de la conférence de presse conjointe animée avec le ministre des Transports Léon Armel Bounda Balonzi, le Ministre de la Santé, Max Limoukou, s’était engagé à résoudre ce problème assurant que « nous allons tout faire pour paramétrer ces appareils de telle sorte qu’au bout de 24 heures l’usager ait ses résultats », rien n’a changé près de deux semaines après. De nombreux voyageurs ne savent plus à quel saint se vouer pour l’obtention de ce document.
Dans le souci de nous rendre compte de l’effectivité de cet engagement pris par le gouvernement, une équipe de Gabon Media Time s’est rendue à l’hôpital Egypto-gabonais sis au quartier Beau-séjour dans le 5ème arrondissement de Libreville. Reçus par le personnel d’astreinte au sein de cette structure hospitalière, ces derniers ont bien confirmé que les prélèvements pouvaient s’effectuer au sein de l’établissement, mais que le temps d’attente était plus long qu’annoncé.
« Si vous voulez avoir des résultats en deux trois jours, il faut aller au Palais des Sports mais si vous venez faire le depistage ici (Hopital Égypto-gabonais, NDLR) il faut attendre encore une semaine », nous a confié un agent de cette structure hospitalière. Ce retard serait dû au fait que l’ensemble des prélèvements faits dans les établissements publics sont envoyé au Laboratoire Pr. Daniel Gahouma. Une situation intenable pour les usagers qui sont obligés de faire le pied de grue au sein de ce laboratoire pour espérer obtenir ce document.