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Gabon: SOS prisonniers exige la libération des personnes en détention préventive abusive 

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A l’occasion de la Journée mondiale des droits humains commémorée le 10 décembre de chaque année, SOS prisonniers Gabon a saisi la ministre de la justice en charge de la question quant aux détentions préventives abusives. Dans la dite correspondance, Lionel Engonga Ella y attire l’attention d’Erlyne Antonella Ndembe Damas sur les effets irréversibles de ces dérives pour la vie d’autrui.

Lasse d’être sollicitée de manière continue par les familles de détenus en situation irrégulière au sein de la maison d’arrêt de Libreville, la plateforme associative SOS prisonniers Gabon a décidé de monter au créneau pour interpeller les autorités compétentes. Aussi, Lionel Engonga Ella, président de ladite structure, a sommé l’exécutif à prendre le taureau par les cornes en actant la libération des détenus hors délai légal de détention préventive mais également ceux qui y sont toujours en dépit de l’expiration de la peine.

SOS Prisonniers Gabon rappelle que la détention préventive est encadrée à l’article 134 du Code de Procédure pénale. Il est d’ailleurs prévu que cette durée est de 18 mois au plus pour les délits et 24 mois au plus pour les crimes. Tout en précisant que l’article premier alinéa 4 de la Constitution gabonaise dispose que « la détention préventive ne doit pas excéder le temps prévu par la loi  » rappelle SOS prisonniers Gabon.

Dans sa lettre, la plateforme associative a dressé une liste non exhaustive de détenus maintenus en incarcération entre 5 et 13 ans. Il s’agit entre autres de Fall Aliou Badra, Rack Arthur Assoumou Ollomo ,Georges Mba Zoghe, François Mbonia ,Judicaël Tsoka Tsoka, Charles Danny Midianzou et Valentin Bouloukou. Même son de cloche chez la gent féminine plusieurs dizaines de détenues sont gardées illégalement.

Une situation ubuesque et incompréhensible quand dans le même temps, le gouvernement s’evertue à ventiler l’exemplarité du Gabon dans la defense des droits de l’Homme mais encore plus la protection de la Femme. Pour preuve, la  loi n°006/2021 portant élimination des violences faites aux femmes démontre l’intérêt que porte l’exécutif pour cette question. Pourtant, maintenir une femme en détention préventive au-delà des délais légaux, n’est -ce pas une forme de violence ?Nous y reviendrons.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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