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Gabon: remis en liberté, Nzouba Ndama embarqué par la DGR contre l’avis du Procureur

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C’est la scène surréaliste vécue au Tribunal de première instance de Franceville. En effet, alors qu’il venait d’obtenir une mise en liberté provisoire du Procureur, Guy Nzouba Ndama aurait été forcé d’embarquer dans un pick-up de la Direction générale des recherches (DGR) pour un transfert à Libreville et ce, contre l’avis des magistrats effarés.

Présenté devant les autorités judiciaires de la ville de Franceville, le lundi 19 septembre dernier, pour un complément d’informations, Guy Nzouba Ndama sera conduit aux alentours de 19 heures devant le procureur sous prétexte que les procès-verbaux des limiers ne seraient pas prêts. L’ancien locataire du perchoir pendant une vingtaine d’années ignorait que la suite serait ponctuée de rebondissements rocambolesques.

En effet, après avoir été entendu par les magistrats, ces derniers décident de prononcer une mise en liberté provisoire à son encontre. Et ce, en attendant que l’enquête diligentée se poursuive. Le mis en cause est dès lors informé qu’il devrait se mettre à la disposition de la justice pour d’éventuels compléments. Seulement, en sortant du bureau du procureur, le Président du parti d’opposition Les Démocrates sera accueilli par une cohorte de gendarmes « armés jusqu’aux dents », rapporte une source sur place.

Stoïque devant « l’agitation des agents », Guy Nzouba Ndama aurait reçu l’ordre du commandant de l’antenne provinciale de la Direction générale des recherches de monter dans un pick-up pour être transféré sur Libreville avant d’être déféré devant la Cour criminelle spéciale. Une information qui semblait échapper au Procureur de la République qui aurait tenté de ramener à la raison les militaires bien décidés à en découdre. À l’heure où nous couchons ces lignes, l’opposant serait conduit vers le Camp Roux.  

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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Un commentaire

  1. Qui ignorait que l’État de droit n’était qu’une fiction en République Gabonaise ?!!!

    Qu’à cela ne tienne, ça apprendra à ce dernier à se comporter de manière illégale ou soupçonneuse dans un Etat, comme lui-même il disait encore, « aux dirigeants autocrates » !!

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