Alors que la rentrée scolaire 2019-2020 pointe son nez et que le gouvernement semble incapable de répondre à l’épineuse problématique des structures d’accueil des élèves, l’opinion se questionne sur les nombreux établissements dont les travaux avaient été lancés mais sont depuis lors à l’abandon. C’est le cas du collège d’enseignement secondaire du Cap Estérias situé dans la commune d’Akanda qui malgré un état d’avancement des travaux est depuis plusieurs années à l’abandon.
La construction de cet établissement s’inscrivait dans le cadre d’une convention signée en 2016 entre le gouvernement et l’Agence française de développement (AFD). Pour ce faire l’institution financière avait octroyé au Gabon une enveloppe de 101 milliards de Fcfa afin de lancer, dès le mois de juillet 2019, le Programme d’investissement dans le secteur de l’éducation (PISE).
Ledit programme entièrement financé par l’AFD et dont le maître d’oeuvre n’était autre que l’Agence Nationale des Grands travaux d’Infrastructure (ANGTI) prévoyait la construction et l’équipement de 9 collèges et 8 écoles primaires à Libreville et Port-Gentil. Sauf que quelques mois après, la situation des travaux initiés dans ce cadre demeure incompréhensible au vue du quasi abandon de certains de ces chantiers.

Pour le cas spécifique du collège du Cap Esterias, les populations de cette zone n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Pour cause, la structure est désormais envahie de hautes herbes, signe de l’arrêt des travaux alors que ceux-ci étaient déjà au stade des finitions. D’ailleurs l’opinion se questionne sur le rôle de l’AFD et du gouvernement dans cette situation pour le moins ambiguë.
Le gouvernement serait-il, comme à l’accoutumée, incapable d’honorer ses engagements contractuels vis à vis de l’institution ? C’est la question qui taraude les esprits même si en mai 2019, la directrice de l’Agence française de développement pour le Gabon et Sao Tomé et Principe, Lætitia Dufay avait réaffirmé au cours d’un entretien avec le premier ministre Julien Nkoghe Bekale la volonté de l’institution de continuer d’appuyer les efforts du Gabon en matière d’amélioration des conditions de travail et d’apprentissage des enseignants et des apprenants.
En attendant les explications du gouvernement qui devrait être interrogé sur cette problématique lors des sessions de questions au Parlement, les élèves de la zone du Cap Esterias sont obligés de parcourir des centaines de kilomètres pour rallier le Collège d’Avorbam alors que la mise à disposition du CES de cette circonscription devait constituer un soulagement.