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Gabon: « Primaire+», «9 fort», à quoi joue le gouvernement avec le système éducatif ?

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Les dernières décisions prises par Camélia Ntoutoume-Leclercq semblent ne pas être du goût du gouvernement. En effet, après l’échec du projet « primaire+ » , c’est un tour du révolutionnaire « 9 fort » qui vient d’être interrompu par le secrétaire général du Ministère de l’Education. De quoi consacrer la cacophonie qui règne en maître dans ce secteur-charnière.

À quoi joue la nouvelle patronne de l’éducation au Gabon ? Réputée brillante énarque, Camélia Ntoutoume-Leclercq serait-elle en train de se laisser pervertir par le virus de l’inconsistance qui a longuement caractérisé le gouvernement gabonais? Ce sont des questions qui continuent de tarauder les esprits des observateurs du secteur Éducation depuis que la nouvelle élite de Ntoum a été promue à ce portefeuille important.

Loin de remettre en cause son background universitaire qui est des plus admirables, il y a tout de même lieu de scruter la portée et l’intérêt des mesures prises ces 3 derniers mois. Si Camélia Ntoutoume-Leclercq peut se dédouaner sur le projet « primaire+ » abandonné par son prédécesseur le Pr. Patrick Mouguiama-Daouda qui envisageait l’érection d’une classe intermédiaire entre le CM2 et la classe de 6ème, il serait difficile pour ce qui est du « 9 fort ».

Et pour cause, la dernière trouvaille du ministère de l’Education nationale visait à accorder le passage à tous les élèves dont la moyenne annuelle est comprise entre 9,5 et 9,99. Si certains élèves « fainéants » se frottaient déjà les mains, cette mesure a simplement et purement été court-circuitée en date du mardi 17 mai dernier par Valentin Mbouma qui rappelait que le passage en classe supérieure conformément à l’arrêté n°0040/MESRSTTENFC demeure assujetti à la note de 10/20. 

De quoi semer le trouble chez les parents d’élèves et autres partenaires sociaux qui se disent inquiets quant au sort réservé à leurs progénitures qui semblent pilotés par des personnes indécises qui n’ont pour l’heure pas intégré le fait qu’une décision prise en cours d’année académique peut s’avérer lourde de conséquences pour les élèves. Encore plus, si elle venait à être récusée au dernier moment alors même que les concernés semblaient disposés à la mettre en pratique. Vivement que les prochaines mesures soient assumées.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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