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Gabon: pressions inflationnistes persistantes sous fond de crise du covid-19

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Comme le révèle l’analyse de l’inflation suivant les différentes fonctions de consommation, sur le premier semestre de l’année 2021 l’évolution du niveau général des prix a été orientée à la hausse comparativement à la même période en 2020. Sous fond de crise du covid, les pressions inflationnistes ont donc une nouvelle fois entamé l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation des ménages dans l’ensemble du pays avec un taux de 1,3% en moyenne annuelle à fin juin 2021.

Tirés par la hausse des prix du logement, de l’eau, du gaz, de l’électricité, des autres combustibles, des transports, ou encore des biens et services divers, les prix à la consommation ont une nouvelle fois augmenté en 2021. En progression de 1,3% suivant les pressions inflationnistes sous fond de crise du covid-19, l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation des ménages dans l’ensemble du pays a donc été porté à la hausse, symbolisé par le prix de l’huile végétale qui affiche +44%.

En effet, suivant les différentes fonctions de consommation, l’analyse de l’inflation montre explicitement que sur le premier semestre de l’année 2021, l’évolution du niveau général des prix a été orientée à la hausse comparativement à la même période en 2020, et ce, en dépit d’un ralentissement par rapport au premier trimestre 2021. Une évolution cependant loin de la réalité puisque dans les faits, la spéculation a pris le pas sur les règles de concurrence censées prévaloir sur le marché.

Impuissant face à l’intensification observée de ces pressions inflationnistes sous fond de nouvelles interrogations autour d’un nouveau variant notamment, le gouvernement et les organes dédiés semblent pour l’heure loin du compte, puisque depuis près d’un an aucunes mesure d’aide visant à renforcer le pouvoir d’achat des ménages ou pour lutter contre les pressions inflationnistes dans le contexte d’une pandémie persistante, n’a été mise en oeuvre. Au grand dam des populations.

Entraînant ce qui apparaît comme un nouveau goulot d’étranglement pour des populations déjà asphyxiées, cette situation également symbolisée par le maintien du prix des carburants à un niveau excessif (605 FCFA le litre d’essence en décembre 2021) entraînant de facto la hausse observée des transports (+5,3%), semble se pérenniser. Avec les nouvelles mesures qui devraient être annoncées ce lundi par le Copil-Coronavirus, nulle doute que les prochaines semaines seront encore plus délicates pour les ménages.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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