Avec des dépenses estimées à plus de 20 milliards en matière de baux administratifs, l’Etat gabonais semble s’être résigné à demeurer locataire pour plusieurs années. Une situation d’autant plus préoccupante alors que de nombreux bâtiments érigés sont depuis des années à l’abandon ou ne bénéficient pas de restauration.
Alors qu’en 2016 le gouvernement annonçait un programme évalué à 11 milliards de FCFA, pour la réfection de 407 appartements, ce projet semble avoir été une fois de plus relégué aux calendes grecques. Et pour cause, malgré cette annonce, l’opinion continue de constater l’état de dégradation avancé de plusieurs bâtiments appartenant à l’Etat et qui sont loin de bénéficier de son attention.
En effet, si aucun programme de construction n’est à l’ordre du jour, plusieurs citoyens se questionnent sur le manque de volonté du gouvernement dans l’entretien des bâtiments existants. Exemple patent de ce laisser aller, le siège de la Haute autorité de la communication (HAC), édifices abritant les services du ministère de l’Éducation nationale ou encore le bâtiment abritant les services du ministère du Budget, qui depuis des années n’a bénéficié d’aucune couche de peinture.
Une bien curieuse situation, donnant l’impression que l’Etat gabonais a décidé de se résoudre à demeurer locataire, alors qu’à voir tous ces bâtiments dégradés et vétustes, voire abandonnés, on a un pincement au cœur. « Tout simplement parce que nous avons un problème de maintenance et d’entretien », lance un agent en fonction au ministère des Travaux publics interrogé par le quotidien L’Union.