Alors que les dépenses du budget général ont été ordonnancées à hauteur de 1 157,5 milliards de francs CFA à fin septembre comme le souligne le rapport d’exécution budgétaire, un poste de dépenses à été particulièrement onéreux pour les finances publiques. Ce poste est celui de la masse salariale du secteur public qui a atteint 517,5 milliards de FCFA.
Porté par une augmentation de 3,7% des effectifs du secteur public (fonction publique et main d’œuvre non permanente) par rapport à la même période en 2018, et qui s’explique selon le gouvernement « par la prise en compte des 1 700 agents de la sécurité pénitentiaire recrutés en 2016 et intégrés en juin 2019 », la masse salariale du secteur public n’a que très peu baissé au terme des neuf premiers mois de l’année.
En effet, évaluée à 529,2 milliards de FCFA à fin septembre 2018, la masse salariale du secteur public se situe à 517,5 milliards de FCFA un an plus tard. Reversés aux 103 703 agents que compte l’administration, cette masse salariale continue donc de constituer un goulot d’étranglement pour les finances publiques.
Loin des préceptes de « discipline budgétaire » prônée tout au long de l’exercice 2019 et de l’ambition affichée du gouvernement de « ramener la masse salariale à un niveau soutenable », celle-ci représente toujours le poste des dépenses le plus onéreux pour les finances publiques.